Manuel Valls exprime son "dégoût" après la une du Point montrant l’exécution d'un policier par les terroristes

Publié à 12h31, le 10 janvier 2015 , Modifié à 12h58, le 10 janvier 2015

Manuel Valls exprime son "dégoût" après la une du Point montrant l’exécution d'un policier par les terroristes
Manuel Valls le 10 janvier / Capture d'écran via iTélé

Manuel Valls a réagi ce 10 janvier à la une du Point, sorti exceptionnellement ce samedi, montrant l’exécution d'un des policiers par les terroristes, lors de l'attentat à Charlie Hebdo le 7 janvier. Lors de la présentation de ses voeux à Évry, le Premier ministre a exprimé son "dégoût" face à la publication de l'hebdomadaire :

Un policier qui faisait son travail a été abattu lâchement. Et je ne vous cache pas mon dégoût qu'un hebdomadaire aujourd'hui sorte avec cette image, celle du policier abattu lâchement par des terroristes.

Une réaction similaire à celle de Bernard Cazeneuve, dans un communiqué diffusé à l'AFP, quelques minutes plus tôt qualifiant cette une de "révoltante" dénonçant "une atteinte à la mémoire" du policier exécuté. 

L'hebdomadaire, qui a sorti un numéro spécial à la suite des attentats, dévoile en une la capture d'écran montrant l’exécution du policier par les deux terroristes prenant la fuite des locaux de Charlie Hebdo.



Dans un article intitulé "Le choix d'une photo", publié sur le site de l'hebdomadaire, Etienne Gernelle, directeur de la publication du Point, a défendu ce choix :

Pourquoi avons-nous choisi cette photo pour la couverture ?



Parce que précisément elle montre la violence, la barbarie, et la lâcheté des terroristes. Et l'atteinte à un symbole de l'État, la police. Nous pensons que nous ne pouvons pas occulter cette réalité, justement parce qu'elle est insupportable. [...] Nous pensons que l'attaque terroriste contre Charlie Hebdo, au cours de laquelle des policiers représentant l'autorité de l'État sont tombés en défendant la liberté d'expression, se devait d'être dénoncée de manière forte. 

Dans la suite de ses voeux, le Premier ministre a exhorté les Français à "venir nombreux" aux manifestations prévues le 11 janvier, où François Lamy espère un million de manifestants, et ce, malgré la polémique concernant la présence ou non du Front national

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