Message de Barbara Pompili à François Hollande : quitte à être si impopulaire, autant faire des réformes

Publié à 10h15, le 29 mai 2014 , Modifié à 10h26, le 29 mai 2014

Message de Barbara Pompili à François Hollande : quitte à être si impopulaire, autant faire des réformes
Barbara Pompili (Captures d'écran France 2)

OSONS ! - Il y a des avantages à être impopulaire. Dans l’esprit de Barbara Pompili, l’exécutif a cette chance de pouvoir réformer sans se soucier de sa cote de confiance, déjà si basse que cela pourrait difficilement être pire.

Sur le plateau de France 2 ce jeudi 29 mai, la co-présidente du groupe EELV à l’Assemblée a invité le gouvernement à réformer en profondeur la France, prenant pour exemple le droit de vote des étrangers, promesse du candidat Hollande que le président a du mal à tenir. Barbara Pompili souhaite que cette réforme soit adoptée, parmi d’autres :

Quand est-ce que ce sera le moment ? Là, de toute façon, le gouvernement Hollande n’a pas de problème d’impopularité, il est très impopulaire et le président de la République est très impopulaire. Il sera difficilement plus impopulaire. Donc tant qu’à faire, autant faire des réformes. Qu’il montre qu’il prend les choses en main et qu’il avance. 

L’écolo fustige cette reculade sur le droit de vote des étrangers, comme celle sur les ABCD de l’égalité. Selon Le Figaro, Benoît Hamon ne souhaite pas généraliser ce programme. "C’est typiquement ce qui m’inquiète, c’est ce côté on ne veut pas mécontenter trop les gens. Ce qui fait peur aux gens, c’est de voir un gouvernement qui n’est pas décidé, qui n’ose pas. Osons ! Ayons le courage d’aller au bout. Il y a des personnes qui ne seront pas contentes mais globalement, ça rassurera les gens", commente Barbara Pompili.

Pour elle, ces demi-mesures, sont – au moins en partie – responsables de la montée du Front national, victorieux dimanche 25 mai lors des élections européennes :

Qu’est-ce qui s’est passé depuis deux ans qui fait que maintenant l’extrême droite est le premier parti de France ? Moi je ne me résous pas à ce que l’extrême droite soit le premier parti de France, donc il faut réagir, et réagir vite, faire des choses concrètement, avoir du courage politique. Les demi-mesures, les Français n’en peuvent plus.

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