Michel Sapin minore les conclusions de Valérie Rabault qui ne se baserait que sur des "calculs extrêmement théoriques"

Publié à 10h41, le 23 juin 2014 , Modifié à 10h56, le 23 juin 2014

Michel Sapin minore les conclusions de Valérie Rabault qui ne se baserait que sur des "calculs extrêmement théoriques"
Michel Sapin et Valérie Rabault © Maxppp

"Calculs en chambre". Invité de France Info ce 23 juin, le ministre des Finances Michel Sapin minore les conclusions du rapport de Valérie Rabault, rapporteuse générale du Budget (PS), publié le week-end du 22 juin. Selon lui, elle se base à tort sur "des calculs extrêmement théoriques".

Il faut dire que les conclusions de Valérie Rabault ne plaident pas toutes pour le plan d'économies du gouvernement. Après s'être invitée à Bercy pour obtenir des données concernant l'impact des mesures présentées dans le collectif budgétaire, la députée a rendu ses "premiers éléments d'appréciations". On peut notamment y lire que le plan d'économies "aurait un impact négatif sur la croissance de 0.7% par an en moyenne entre 2015 et 2017" et "pourrait entrainer la suppression de 250.000 emplois à l'horizon 2017".

Les conclusions sur l'impact du pacte de responsabilité et de solidarité sont en revanche plus optimistes. Il viendrait rehausser la croissance de 0.6 points et créer 190.000 emplois d'ici à 2017. Valérie Rabault demande ainsi à ce qu'un équilibre entre mesures de relance et économies soit trouvé pour "ne pas hypothéquer la reprise".

Sur France Info ce lundi, Michel Sapin balaye cependant les résultats de la rapporteuse du Budget en parlant de "calculs en chambre", trop peu concrets :

Ce n’est pas Valérie Rabault qui a fait les calculs. C’est un certain nombre d’économistes qui font des calculs de cette nature, qui sont des calculs totalement en chambre, des calculs extrêmement théoriques. Elle se fait l’écho de calculs de cette nature qui sont des calculs en chambre.

Michel Sapin critique ensuite l'idée qui ne consisterait qu'à augmenter la dépense publique pour relancer la croissance :

S’il suffisait d’avoir des dépenses publiques très élevées pour avoir une croissance très élevée, la France serait championne du monde puisque c’est nous qui avons les dépenses publiques les plus élevées. Et pourtant on a un problème de croissance.
Donc il vaut passer par une autre voie. La croissance passe par les entreprises, l’investissement et par l’emploi créé dans ces entreprises.

Du rab sur le Lab

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