CHAISE VIDE - À la demande des élus écologistes parisiens, une minute de silence en hommage à Rémi Fraisse a été observée en ouverture du Conseil de Paris, lundi 17 novembre à 9 heures. La maire PS de la capitale Anne Hidalgo, avait indiqué avoir "immédiatement" accepté cette demande, comme l'a rapporté Caroline Roux Europe 1.
Le #ConseilDeParis observe une minute de silence en mémoire de Rémi Fraisse.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 17 Novembre 2014
Mais l'hommage à l'opposant au barrage de Sivens, décédé le 26 octobre, s'est déroulé en l'absence de la droite. L'opposition parisienne a en effet boycotté cette minute de silence, comme le montrent plusieurs photos tweetées par des élus socialistes ou écologistes :
#ConseildeParis. C'est parti...sans l UMP absente au démarrage... pic.twitter.com/JD1L8Gu728
— Thomas Lauret (@ThomasLauret16) 17 Novembre 2014
Minute de silence en hommage à Rémi Fraisse. Absence des élus UMP #ConseildeParispic.twitter.com/PSgOuA1Ww4
— Christophe Najdovski (@C_Najdovski) 17 Novembre 2014
Une absence prévisible, après les propos de la chef de file de la droite parisienne, Nathalie Kosciusko-Morizet, également sur Europe 1 plus tôt dans la matinée. L'ancienne candidate à la maire faisait alors le parallèle avec la tentative presque réussie de Cécile Duflot, le 4 novembre à l'Assemblée nationale, accusant Anne Hidalgo de récupération politique :
La mort d'un homme n'a pas à être instrumentalisée dans les jeux politiques. On l'a vu à l'Assemblée nationale avec Cécile Duflot qui essayait d'imposer une minute de silence, et Claude Bartolone disait non.
Et là, on voit bien que ça sert la maire de Paris pour ressouder sa majorité. Deuxième chose : à la ville de Paris, quand il y a un pompier qui meurt au feu au service des Parisiens, il n'y a pas forcément une minute de silence au Conseil de Paris. Donc il faut être cohérent.
Auprès du Lab, l'entourage de NKM indique que la décision de ne pas participer à cet hommage a été prise "à une très grande majorité" mais se défend de tout "boycott" :
Évidemment, tous les élus du groupe souhaitent honorer la mémoire de Rémi Fraisse, mais ne voulaient pas participer à une opération de la maire de Paris, qui veut resserrer sa majorité.
Il n'y a aucune volonté de polémiquer sur ce sujet, et pour éviter toute polémique, les élus ont décidé de ne pas participer. Ce n'est pas honorer Rémi Fraisse que de chercher à récupérer sa mort à des fins politiques.
Après cette minute de silence, les élus de droite ont progressivement réinvesti l'hémicycle pour la suite du Conseil, causant une légère irritation chez Anne Hidalgo :
Que l'on ferme cette porte, que l'on puisse débattre sans mouvement dans les travées.