MERCI THOMAS - Un gouvernement nommé il y a à peine dix jours, et déjà une démission. Le secrétaire d'État au Commerce Thomas Thévenoud a présenté sa démission, jeudi 4 septembre, pour des problèmes de conformité avec les impôts. Amenée à commenter la nouvelle sur RTL, vendredi 5 septembre, Najat Vallaud-Belkacem parle de "coup dur". Et la coupe commence sérieusement à être pleine, à écouter la ministre de l'Éducation nationale :
C’est évidemment une très mauvaise nouvelle et on s’en serait bien passé.
C'est un coup dur, indéniablement. Ça nourrit la défiance à l’égard des responsables politiques.
La ministre souhaite toutefois retenir que "les règles sur l'exemplarité, sur la transparence de la vie publique, sont appliquées, et c'est pour cela que Thomas Thévenoud a pris la décision de remettre sa démission. Il aura sans doute à s’en expliquer, je n'ai pas d’autres éléments".
Puis vient le temps pour Najat Vallaud-Belkacem d'"essayer de rattraper les choses" en rappelant que tous les responsables politiques ne sont pas en délicatesse avec le Fisc :
Tout le monde n’est pas dans cette situation, il y a bien entendu des hommes et des femmes politiques qui respectent la loi, c’est la majorité du genre. Pendant longtemps, le rapport des politiques à l’argent, à la fiscalité, n’avait pas été traité, c’est le cas maintenant par des décisions courageuses [...]. Le prix se paye pour ceux qui ne respectent pas les règles. Ils doivent s’appliquer sans transiger, c'est le cas aujourd'hui.
Le secrétaire d'État le plus éphémère de la Ve République pourra-t-il rester député ? "C’est une question qui se posera en temps utile aux parlementaires eux-mêmes. [...] C'est une question qu’il est légitime de poser", répond la ministre.
#Bonus Track
Najat Vallaud-Belkacem a également livré le fond de sa pensée sur le livre de Valérie Trierweiler, Merci pour ce moment, dont certains passages sont très durs à l'égard de François Hollande. Un livre qu'elle ne lira "sûrement pas" :
Je n'ai jamais été sensible aux règlements de comptes à OK Corral. Cela relève du privé qui aurait dû rester privé, qui n’aurait jamais dû devenir public. Ce sont des propos rapportés, des allégations pour faire mal, j’estime qu’aujourd'hui on n’a pas besoin de ça.