À chaque élection, ça ne rate pas : l’étiquetage des candidats par les services du ministère de l’Intérieur est la cible de tous les partis politiques (sauf du parti majoritaire). Le scrutin départemental des 22 et 29 mars prochain ne fait pas exception à la règle.
L’UMP a ainsi protesté par la voix de Laurent Wauquiez, rapporte L’Opinion dimanche 8 mars. Selon le quotidien, le secrétaire général de la formation de droite a pris la plume pour se plaindre en ces termes auprès de Bernard Cazeneuve :
"Il apparaît que, sur les 2054 cantons, 428 binômes sont étiquetés UMP, soit une présence de 20% de l’UMP sur les élections départementales. On dénombre par ailleurs 997 binômes étiquetés PS, soit une présence de 48%.
"
Conséquence de quoi : plus d’un millier de binômes présentés par l’UMP sont classés comme "divers-droite". Une catégorisation qui risque, selon Wauquiez, de minorer le score du parti au soir du premier et du second tour, lorsque Beauvau détaillera officiellement les résultats.
Le Front de gauche et Europe Ecologie-Les Verts ont eux aussi critiqué la méthodologie du ministère de l’Intérieur, nombre de leurs candidats ayant été enregistrés comme "divers gauche".
Mais du côté de Bernard Cazeneuve, on reste droit dans ses bottes, note encore L’Opinion. La multiplication des étiquettes "divers-droite" s’explique par l’alliance de l’UMP avec l’UDI ou le MoDem dans de nombreux cantons.
Laurent Wauquiez pourra toujours se consoler en se rappelant que le PS, lui, part en solo dans la majorité des cas, faute d’alliés Verts ou communistes.