Pour Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy "est un has been"

Publié à 21h38, le 03 novembre 2014 , Modifié à 21h43, le 03 novembre 2014

Pour Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy "est un has been"
À Nicolas Sarkozy qui la qualifie "d'extrême gauche", Marine Le Pen répond qu'il est "has been" © Reuters - Montage Le Lab

"C'est malheureux à dire". Marine Le Pen serait presque désolée d'en arriver à ce constat. Mais voilà, Nicolas Sarkozy est à son sens "un has been". C'est ce qu'elle a estimé sur BFMTV, lundi 3 novembre.

Une réponse directe à l'ancien président de la République qui, en plein meeting à Nancy ce lundi, l'a attaquée sur son programme qu'il considère être "celui de monsieur Mélenchon" et la situant par conséquent "à l'extrême gauche" de l'échiquier politique.

L'argument du candidat à la présidence de l'UMP a certainement été nourri par l'interview de la présidente du FN au JDD, ce 2 novembre. Marine Le Pen y reconnaît entre autres que ses constats et ceux de Jean-Luc Mélenchon "ne sont pas très éloignés". "L'extrême gauche fait souvent le bon constat mais elle ne va pas au bout de la logique", explique-telle.

Sur le plateau de BFMTV, la présidente du parti d'extrême droite part d'un grand rire à l'évocation de l'attaque de Nicolas Sarkozy. Puis elle précise sa pensée : 

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Sur l'Union européenne, l'extrême gauche fait un constat qui est lucide. Quand il fait jour il fait jour, que l'on soit d'extrême gauche ou du Front national. On a le droit de dire la vérité. Et quand il fait nuit, il fait nuit.

"

Avant de répondre directement à Nicolas Sarkozy :

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Je dis à Nicolas Sarkozy qu'il se noie, je lui dis qu'il pédale dans le vide, je lui dis que toute cette agitation ne permettra pas à ce que son discours imprime. Parce que Nicolas Sarkozy, c'est malheureux à dire, mais c'est un has been, un homme du passé. Il a promis, il n'a rien fait, les Français s'en souviennent.



Je suis navrée pour lui, mais je n'ai jamais cru en son retour. Et je vois bien que son retour ne répond pas à l'exigence de sincérité et de conviction qu'attendent les Français dans les mois très difficiles et les années qui vont venir.

"

Et si Marine Le Pen n'aime visiblement pas être présentée comme étant d'extrême gauche, il en va de même pour les mots "d'extrême droite". L'an dernier à la même époque, elle avait laissé entendre qu'elle attaquerait en justice toute personne (y compris les journalistes) qui utiliserait ce qualificatif pour définir son parti.

Quant à François Hollande, son analyse de sa situation à mi-mandat est presque la même que celle qu'elle réserve à Nicolas Sarkozy : "Il est sur la même pente que son prédécesseur avant lui", estime la présidente du parti frontiste. Toujours dans le JDD dimanche, elle affirmait qu'il n'y avait "plus de président de la République en France" : à son sens, le chef de l'État n'a plus les mains libres du fait de l'importance prise par Bruxelles et la Commission européenne dans la politique nationale des États.

Du rab sur le Lab

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