Plus il bosse, moins il est reconnu. C'est en substance l'opinion de Nicolas Sarkozy à l'égard de son ancien Premier ministre, François Fillon, lui aussi bien décidé à se présenter à la primaire à droite pour 2017. Selon le Canard enchaîné de ce 11 mars, le patron de l'UMP a ainsi lancé devant des cadres du parti :
"Plus Fillon a d'idées, moins il a de soutiens.
C'est vrai qu'il travaille beaucoup, mais il n'intéresse pas grand monde. Il a le courage des idées, maintenant, mais ce n'est pas pour autant qu'il fera croire que c'est un courageux.
"
Selon un sondage réalisé début février par Odoxa pour iTélé et Le Parisien, les sympathisants UMP plébisciteraient Nicolas Sarkozy lors d'une primaire avec 57% des intentions de vote, 20% pour Alain Juppé, 12% pour Bruno Le Maire et seulement 5% pour François Fillon. Cette même primaire devrait cependant être élargie au-delà des seuls adhérents ou sympathisants UMP.
Ce n'est en tout cas pas François Fillon qui pourrait contredire Nicolas Sarkozy. L'ancien Premier ministre a avoué de lui-même sur BFMTV le 4 mars qu'il "ramait " :
"Oui ... enfin, je rame. Je rame parce que … ce que je veux dire c’est que c’est très difficile aujourd’hui d’attirer l’attention des Français sur des propositions dont chacun sait qu’elles ne pourront être mises en œuvre que dans 2 ans.
Le travail qu’on fait avec toutes mes équipes est très ingrat puisqu’il consiste à aller au fond des choses, à chercher des solutions radicales, à aller en permanence les comparer sur le terrain …
"