¡ SALUD ! - À l'inverse de François-Michel Lambert, Hervé Mariton "connaît assez peu Cuba". Il ne partage donc pas tout à fait l'émotion du député EELV, né à La Havane, devant l'annonce , faite mercredi 17 décembre, de la normalisation des relations diplomatiques entre les États-Unis et le petit État caribéen. Mais ça ne l'empêche pas de saluer ce "dégel". À sa façon.
Le député de la Drôme, qui fait entendre sa petite musique à l'UMP après sa campagne pour la présidence du parti, le fait par une métaphore éthylique plutôt inspirée. Au micro de Sud Radio, jeudi 18 décembre, il propose un toast tout ce qu'il y a de symbolique :
Je connais assez peu Cuba, sauf à y être allé il y a fort longtemps. Cuba si [référence à la une de Libération, ndlr], buvons un Cuba libre au passage, cette belle alliance du Coca-Cola et du rhum, qui montre que deux vertus planétaires ne doivent pas être incompatibles.
Notez l'effort sur l'accent :
Quelques minutes plus tôt, Hervé Mariton racontait son lointain voyage sur l'île de Fidel Castro. Détails du trajet et autocélébration à l'appui :
J'étais allé, c'était très original, à Cuba dans les années 70. C'était très rare d'aller à Cuba à l'époque. J'étais passé par Prague pour prendre un vol pour la Havane et j'avais passé quelques semaines dans un pays dont il était si évident qu'il souffrait beaucoup et qu'il a beaucoup souffert ensuite. À la fois sur le plan matériel, sur le plan politique, l'oppression, les geôles de Fidel Castro, un désastre économique. Et puis aujourd'hui c'est une autre page.
Ce n'est pas la première fois qu'Hervé "raconte-nous une histoire" Mariton se livre au petit jeu de l'anecdote personnelle en relation avec une actualité internationale. Début septembre, il était invité à donner son avis sur l'opportunité de la livraison de deux navires Mistral à la Russie par la France, en plein conflit ukrainien (le sujet est toujours d'actualité). Car si vous l'ignoriez, Hervé Mariton est un fin connaisseur de la Russie.
Sur le plateau de BFMTV, il avait alors raconté sa jeunesse rebelle "dans les pays baltes" :
Je connais très bien la Russie, j'y vais depuis l’âge 13 ans chaque année, souvent. [...]
Vous savez, quand j’avais 13 ans, je lançais des bombes à eau dans les rues contre la milice dans les pays baltes, avec des amis qui éditaient Soljenitsyne. À Paris, c’était l’époque de l’édition de L'Archipel du goulag en russe.