"Oui, j’admets, je me suis trompée de dates." Jeudi 13 mars, Christiane Taubira a reconnu avoir été "imprécise" mais a assuré ne pas mentir à propos des écoutes de Nicolas Sarkozy.
Une imprécision acceptable pour une ministre de la Justice ? Claude Bartolone, président PS de l’Assemblée nationale, le croit et le justifie à sa manière, par le caractère et le rôle de Christiane Taubira, égérie de la gauche depuis qu’elle est montée au front pour faire passer sa loi sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels.
Ainsi le député de Seine-Saint-Denis explique ce vendredi 14 mars sur RTL pourquoi il est possible d’accepter les approximations de la ministre :
C’est acceptable lorsque c’est un ministre qui donne de la fougue à la politique. Et Christiane Taubira, c’est aussi son rôle, d’essayer de réenchanter le pays et la politique. Pour le reste, sur ce dossier, tout a été dit.
Président du groupe PS à l’Assemblée, Bruno Le Roux avait quant à lui expliquer ces approximations chronologiques par une vérité trop inaudible à un moment M.
Ainsi avait-il expliqué :
Pourquoi ne pas avoir dit la vérité ? Je le regrette, mais c’est parce qu’elle a considéré, à ce moment de l’affaire, que dire qu’elle avait eu cette note, qui aurait semblé normal sur le fonctionnement de la justice, aurait été considéré comme l’ayant demandé, comme ayant eu accès aux choses, comme ayant pu l’instrumentaliser.
BONUS TRACK : Matignon ne se refuse pas
Régulièrement présenté comme Premier ministrable pour remplacer Jean-Marc Ayrault, Claude Bartolone a, une nouvelle fois, été interrogé pour savoir si le poste l’intéressait. Et, comme à son habitude, le président de l’Assemblée a expliqué que le chef de l’Etat était "le maître du temps" et qu’un tel poste, s’il lui était proposé, ne se refusait pas.
Lorsqu’on vous propose un poste de responsabilité, vous acceptez, ou sinon, vous allez à la pêche.