Quand Arnaud Montebourg raconte à Princeton ses anecdotes de ministre de l'Économie

Publié à 12h38, le 03 mars 2015 , Modifié à 13h37, le 03 mars 2015

Quand Arnaud Montebourg  raconte à Princeton ses anecdotes de ministre de l'Économie
© JEWEL SAMAD / AFP

SOUVENIRS - Mardi 3 mars, l'ex-ministre de l'Économie a publié sur son blog le texte de sa leçon à l'université de Princeton. Arnaud Montebourg, rescapé d'une chute de miroir outre-Atlantique y avait donné une conférence en anglais le 23 février dernier. Et s'il n'est pas Superman, il a une super mémoire et en a fait étalage aux États-Unis.

Pour illustrer son propos très "macro-éco", Arnaud Montebourg a rappelé quelques anecdotes, dont celle ci, sur un échange entre François Hollande et Barack Obama :

"I can remember when President HOLLANDE met President OBAMA in the White House official visit, in February last year (2014), President Obama said to him (and us) something like -he was very casual and informal- :"Hey Guys, we have done the job about growth. What can we expect from you Europeans, now?" President HOLLANDE answered, he was quite uncomfortable : "You don't know Mrs MERKEL."

Traduction : Arnaud Montebourg raconte une visite officielle à la Maison Blanche en février 2014. Il dépeint un président Obama détendu et un François Hollande plutôt embarrassé. Le premier demandant - selon Arnaud Montebourg - au deuxième :   

'Les gars, on a fait le job pour la croissance.  Que peut-on attendre de vous maintenant, les Européens ?' Réponse de François Hollande, embarrassé : 'Tu ne connais pas Mme Merkel...'

"Le problème, c'est l'obstination idéologique des leaders européens", dit ensuite Arnaud Montebourg. Il poursuit : "L'obstination donne un mauvais remède et ce mauvais remède, c'est l'austérité. L'insistance de l'Europe, conduite par l'Allemagne et poussée par les gouvernements, à vouloir réduire leurs déficits en coupant dans les dépenses, en levant de nouveaux impôts, entrave le chemin vers la croissance et la prospérité".

L'ancien patron de Bercy avait été présenté en marge de sa conférence comme un "héros". La directrice du programme de Princeton avait repris – sur le ton de la plaisanterie, certes - les mots de la presse américaine : "Arnaud Montebourg est 'Superman'". L'ancien ministre de l'Économie avait estimé pour sa part (ce qui ne figure pas dans son texte) qu'il n'était pas Superman, loin de là : 

Je ne suis pas Superman, je n'ai pas été capable de changer le cours de l'austérité en Europe.

Et c'est, selon lui, l'Allemagne qui est responsable de la "politique "austéritaire"" menée en Europe et que l'ex-ministre dit avoir tenté d'infléchir pendant son passage au gouvernement.   

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