Quand François Hollande s'amuse du départ d'Anne Lauvergeon du conseil de surveillance de Libération

Publié à 16h46, le 27 février 2014 , Modifié à 16h53, le 27 février 2014

Quand François Hollande s'amuse du départ d'Anne Lauvergeon du conseil de surveillance de Libération
(Maxppp)

Elle est plébiscitée par les Français pour faire son entrée au ministère de l’Économie en cas de remaniement, selon un sondage Ifop pour Paris-Match. Les indiscrets sur Anne Lauvergeon commencent donc à tomber, soufflés par des amis qui ne lui veulent pas forcément du bien.

Le Point rapporte ainsi dans son édition du 27 février une petite pique moqueuse que François Hollande aurait lancé devant ses proches en apprenant sa démission de la présidence du conseil de surveillance de Libération le 19 février. Un des membres présents rapporte ainsi ce "mot amusé" du président de la République à l'égard de celle qui a remis un rapport "Innovation 2030" au président fin 2013 :

Encore une quasi-faillite dont elle se sort discrètement.

L'autre "quasi-faillite" que pointe François Hollande, c'est son départ d'Areva - dont Anne Lauvergenon a présidé le directoire de 2001 à 2011 - l'année où le groupe a enregistré sa plus grosse perte, soit 2.42 milliards d'euros, rappelle Le Point.

Anne Lauvergeon, actuellement membre du conseil d'administration d'EADS, a été nommée à la présidence du conseil de surveillance de Libération en juillet 2011. Son départ a eu lieu en pleine crise du journal, après le départ du directeur de la rédaction Nicolas Demorand et le débarquement par les actionnaires de Philippe Nicolas, coprésident du directoire.

François Hollande s'est déjà dit en off "préoccupé" par la situation du journal. Le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), organe lié au ministère de l’Économie, est chargé de suivre le dossier et a déjà proposé de versant de manière anticipée les aides à la presse dues pour 2014, "à condition que les actionnaires remettent au pot".

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