François Bayrou est assez circonspect quant au livre de Valérie Trierweiler, et en particulier sur le terme de "sans dents" par lequel François Hollande qualifierait les gens pauvres, selon l'ex-première dame. Sur France Info lundi 8 septembre, le président du MoDem a d'abord émis des réserves sur un livre qui a été écrit "au moment d'une rupture passionnelle".
"Beaucoup de choses se disent au moment de ruptures comme celle-là", a-t-il estimé, avant de faire part de ses doutes sur le supposé mépris que le président de la République nourrirait envers les plus pauvres. Et l'ancien candidat à la présidentielle développe deux arguments pour expliquer son scepticisme :
#1 - Il n'a "jamais vu le moindre indice de cette méchanceté-là" chez François Hollande.
#2 - Si Valérie Trierweiler avait, quant à elle, décelé ce type de considérations, "peut-être n'aurait-elle pas vécu avec lui".
J'ai parlé beaucoup dans ma vie avec François Hollande, avant qu'il ne soit président de la République et après, et pour ma part, je suis obligé de le dire, je n'ai jamais vu le moindre indice de cette méchanceté-là, de cette condescendance, de cette manière de regarder avec mépris qui que ce soit. Jamais je n'ai vu le moindre indice de cela. Et d'ailleurs peut-être si Valérie Trierweiler avait-elle vu cela, peut-être n'aurait-elle pas vécu avec lui. Donc je prends cela avec beaucoup de prudence".
Vendredi 5 septembre, le chef de l'État a lui-même réagi à cette polémique depuis un sommet de l'Otan au Pays de Galles. "Je n'accepterai jamais qu'on puisse mettre en cause l'engagement de toute ma vie" au service "des plus pauvres", a-t-il expliqué.
François Bayrou est donc plutôt enclin à croire François Hollande, contrairement à Christian Estrosi et Xavier Bertrand, qui n'ont pas été satisfaits de la réponse du chef de l'État. Dimanche 7 septembre, ils ont chacun de leur côté regretté que ce dernier n'ait pas expressément démenti les propos que lui prête son ancienne compagne.
En 2012, François Bayrou avait appelé à voter pour François Hollande au second tour de l'élection présidentielle face à Nicolas Sarkozy, avant de s'en distancier et de se considérer comme un "opposant" à la politique du gouvernement au mois de septembre 2013.