La veille, sur BFMTV, elle lançait déjà, mine de rien, que "le candidat est responsable " de ses comptes de campagne, réagissant aux soupçons concernant Nicolas Sarkozy et sa campagne de 2012 dans l'affaire Bygmalion. Ce 20 juin sur i>Télé, Ségolène Royal, qui avait affronté le même Nicolas Sarkozy en 2007, lance un autre sous-entendu : déjà cinq ans plus tôt, il était "incroyablement" dépensier.
Sans jamais accuser directement l'ex-Président, l'actuelle ministre de l’Écologie explique ainsi :
"Oui, je pense qu’il dépensait déjà sans compter. Mais peu importe, c’est passé.
"
Et alors que Christophe Barbier lui demande s'il faut se replonger dans les comptes de 2007, elle lance encore, toujours mine de rien :
"Nooon ... Je crois qu’il y a déjà des enquêtes sur les comptes de 2007, vous savez c’était quelque chose d’invrai … d’incroyable !
Mais peu importe, c’est 2007 la page est tournée
"
Après la révélation des fausses factures et surfacturations réalisées par la société Bygmalion, proche de Jean-François Copé, pour l'UMP, la parti est divisé : cet argent a-t-il servi à financer illégalement la campagne de 2012 ? Et si oui, Nicolas Sarkozy était-il au courant ?
Jérôme Lavrilleux , ancien directeur adjoint de la campagne et lui aussi très proche de Jean-François Copé, assure que les surfacturations ont servi la campagne, tout comme Bygmalion . D'autres, comme le trésorier de la campagne, Philippe Briand , jurent du contraire.