Hervé Morin, Jean-Christophe Fromantin, Jean Arthuis, Yves Jégo et Chantal Jouanno ... ils sont nombreux à briguer la succession de Jean-Louis Borloo à la tête de l'UDI à l'automne. Invité de L'Opinion ce 11 juillet, Jean-Christophe Lagarde est l'un d'eux, et entreprend d'expliquer en quoi sa candidature diffère des autres. Son argument : lui n'a jamais été ministre sous des gouvernements de droite.
Comme ses camarades, la ligne du député-maire de Drancy est de prôner un centre fort, capable d'imposer ses idées sans être "toujours derrière l'UMP". Mais selon lui, l'absence de poste ministériel sur son CV est un avantage prouvant qu'il n'a jamais échoué à imposer le centre, contrairement à ses concurrents. Jean-Christophe Lagarde l'explique ainsi :
- Jean-Christophe Lagarde : Je pense qu’on a besoin de changer de culture, ils ont participé aux gouvernements – et c’est très respectable – à ce qui a été le centre ces dernières années, toujours là derrière l’UMP ...
- Nicolas Beytout : Mais vous aussi ...
Jean-Christophe Lagarde : Pardon, non. Je n’ai pas participé entre guillemet à cette direction, à ces ministères, à ces gouvernements.
Et d'en rajouter une couche sur la responsabilité de ces ministres centristes qui n'auraient pas su imposer leurs idées :
Pour ne pas être défait en 2012 il aurait fallu que ceux qui étaient ministres, responsables de nos mouvements politiques, soient capables de se faire entendre, respecter pour faire appliquer leurs idées.
Celui qui a créé son propre parti centriste, Force européenne démocrate, en juillet 2012, et qui a connu quelques légers soucis d'entente avec Hervé Morin, prend en exemple la TVA sociale, idée centriste explique-t-il, appliquée trop tard par Nicolas Sarkozy.
Chantal Jouanno, Yves Jégo et Hervé Morin ont été ministres sous Nicolas Sarkozy. Jean Arthuis l'a été sous Jacques Chirac et François Mitterrand. Ce n'est pas le cas de Jean-Christophe Fromantin qui est maire depuis 2008 et député depuis 2012.