Suivez le compte-rendu du conseil des ministres du 10 septembre

Publié à 10h31, le 10 septembre 2014 , Modifié à 12h51, le 10 septembre 2014

Suivez le compte-rendu du conseil des ministres du 10 septembre
François Hollande, Michel Sapin et Emmanuel Macron © MaxPPP

LIVE-TWEET – Troisième conseil des ministres du gouvernement Valls II, mercredi 10 septembre. François Hollande réunit comme d’habitude les ministres à l’Élysée, dans un contexte chargé pour l’exécutif entre la démission expresse de Thomas Thévenoud et le vote de confiance à venir au Parlement.

>> L’ordre du jour complet est ici

Le compte-rendu est assuré par Stéphane Le Foll et à suivre avec @EtienneBaldit

# Thévenoud, les impôts, les loyers et la phobie administrative

Il a quitté le PS et le groupe socialiste à l’Assemblée mais il a la ferme intention de rester député. Au grand dam de la plupart des responsables socialistes, qui n’ont aucun moyen de le forcer à abandonner son mandat au palais Bourbon. "Brebis galeuse" pour François Rebsamen, "affaire lamentable" pour Marisol Touraine, "gouttes d’acides qui risquent de fragiliser le lien qui unit les citoyens avec les représentants élus au suffrage universel" pour Claude Bartolone : les interviews matinales de ce 10 septembre ont déjà donné le ton sur cette nouvelle affaire.

Ségolène Royal a également réagi à la sortie du conseil en estimant que Thomas Thévenoud n'avait "plus sa place à l'Assemblée nationale".



Stéphane Le Foll a pour sa part estimé que "toutes les décisions qui pouvaient et devaient être prises ont été prises" à l'encontre de Thomas Thévenoud et que le reste - sa volonté de rester député - relevait "de son comportement à lui".



# Aie confiance

Manuel Valls a donc décidé de demander la confiance des députés à son gouvernement. Il s’agit du dernier conseil des ministres avant ce vote, qui aura lieu le 16 septembre. L’exécutif et le PS appellent les "frondeurs" à la responsabilité, mais ceux-ci s’acheminent vers une "abstention collective" dans six jours. Manuel Valls, de son côté, martèle qu’il a confiance en sa majorité.



# Moins de croissance, plus de déficit

L’annonce est signée Michel Sapin : les objectifs du gouvernement en termes de croissance et de déficit ont une nouvelle fois été revus à la baisse. L’exécutif attend une croissance limitée à 0,4 % cette année (contre 1 % officiellement), avec un rebond en 2015 (1%). Quant aux déficits publics, ils devraient continuer de se creuser, atteignant 4,4 % du PIB cette année et 4,3% en 2015. Le retour aux 3%, exigence européenne, ne se ferait qu’en 2017 (contre une prévision initiale en 2015).

"On ne change pas de trajectoire" concernant les déficits, a martelé Stéphane Le Foll, expliquant que "l'effort pour la dépense publique" serait "maintenu" mais pas "accentué". "La France tiendra ses engagements vis-à-vis de ses partenaires européens", a rappelé le porte-parole quant au respect de la règle des 3% - mais seulement en 2017 - tout en promettant qu'il n'y aurait pas de "hausses d'impôts" pour respecter ces objectifs.



# Marine Le Pen "aux portes du pouvoir"

Le Front national bientôt à l'Élysée ? Un sondage Ifop pour Le Figaro paru la semaine dernière place en tous cas Marine Le Pen en tête du premier tour de l'élection présidentielle si celle-ci devait avoir lieu demain. Elle devance tous les candidats possibles à droite, ainsi que François Hollande. Ce dernier est même le seul qui serait battu par la présidente du FN au second tour. Une perspective qui a fait dire à Manuel Valls, depuis Bologne en Italie, que "l'extrême droite est aux portes du pouvoir" en France, contredit en cela par Florian Philippot. Le vice président du FN conteste en effet l'appellation d'extrême droite.

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