Sarkozy reçoit, consulte, échange poignées de mains et sourires devant les caméras, le tout pour parvenir à constituer un nouvel organigramme de l'UMP avant la fin de la semaine. Et le point de tension se focalise sur la bataille NKM-Wauquiez pour le poste de secrétaire général du parti.
En début de semaine, à en croire Libération , Nathalie Kosciusko-Morizet était toujours donnée favorite pour devenir la numéro 2 de l'UMP derrière Nicolas Sarkozy. Mais ce dernier lui reproche sa liberté de ton, notamment ses critiques sur l'idée d'abroger le mariage gay. La balance a donc commencé à pencher davantage pour Laurent Wauquiez, autre quadra qui monte , positionné sur une ligne politique toute autre que NKM. C'est simple, l'ancienne candidate à la mairie de Paris lui reproche d'incarner la continuité de la ligne Buisson , très à droite.
"Secrétaire générale ou rien", telle est la demande affichée par NKM, refusant un poste de vice-présidente, "titre ronflant mais au contenu plus aléatoire" comme le décrit Le Figaro.
Selon Le Parisien de ce 4 décembre, c'est pourtant bien le député de Haute-Loire qui est désormais quasiment certain d'obtenir le poste de numéro 2. Nicolas Sarkozy cherche toujours de son côté à convaincre NKM de rester dans le dispositif. Solution esquissée : lui faire accepter une vice-présidence mais "déléguée" et "avec une autorité élargie". Pour s'approcher au mieux des prérogatives d'un secrétaire général et ne pas être sous la coupe de Wauquiez.
Toujours selon Le Parisien, Sarkozy aurait un plan B en cas d'échec de sa proposition : accorder une simple vice-présidence à Laurent Wauquiez et nommer le jeune Gérald Darmanin, son porte-parole durant la campagne, secrétaire général. Histoire de ne mécontenter personne.
Pourquoi pareilles contorsions ? Un des fondateurs de l'UMP de 2002 décrypte auprès du Figaro :
"Nicolas Sarkozy ne peut pas se permettre de laisser partir NKM, surtout si elle claque la porte en tympanisant que le parti se droitise.
"