ÇA, C'EST FAIT - Xavier Bertrand s’est déclaré officiellement candidat aux régionales pour la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais / Picardie. Interrogé sur le plateau du Grand Rendez-vous Europe 1-i-Télé-Le Monde ce dimanche 1er février, le député de l’Aisne a confirmé briguer la tête de liste UMP :
"C’est une chance historique de tourner le dos au déclin. Alors je m’engage personnellement, totalement.
"
Le député de l'Aisne a donc été sensible aux encouragements de Nicolas Sarkozy et de son fidèle Gérald Darmanin, député UMP du Nord. L'ancien président avait vu en Xavier Bertrand "le meilleur candidat possible", lors d'un déplacement à Tourcoing jeudi 29 janvier. "J'espère pouvoir le convaincre d'être candidat à cette élection régionale très importante", avait indiqué Gérard Darmanin samedi 3 janvier sur Europe 1.
L'intéressé a lui confié ce dimanche avoir répondu à "une demande populaire des habitants" et des élus locaux UMP. De fait, samedi 31 janvier, une centaine de ces derniers ont exhorté leur champion à entrer dans la course à la présidence de la région.
La perspective d'un bras-de-fer électoral avec Marine Le Pen, possible candidate elle-aussi, n'est donc pas de nature à faire reculer Xavier Bertrand. L'ancien ministre du Travail, qui soigne depuis des mois son profil d'anticonformiste de la politique, s'est d'ailleurs montré offensif à l'égard de la patronne du Front national ce dimanche :
"Il faut lever l'imposture du FN, ne pas avoir peur de Marine Le Pen. Moi, vous savez, j'étais sur la liste noire de Marine Le Pen en 2012, elle avait appelé à me faire battre.
"
Tout l'inverse de Martine Aubry, par exemple. Poussée à se présenter par plusieurs responsables de l'exécutif, la maire de Lille a opposé un niet catégorique alors que certains de ses proches ont dénoncé un "piège", compte tenu de la dynamique frontiste dans la région.
Ceux qui espéreraient fragiliser Xavier Bertrand en l'envoyant au combat en seront toutefois pour leur frais, a prévenu celui qui se verrait bien représenter la droite en 2017. Quoi qu'il arrive, a-t-il assuré, il "continue à être candidat à la primaire" de l'UMP.
[BONUS TRACK] Marine Le Pen et son turbulent papa
Autre pique bien sentie à l'encontre de la cheffe du FN :
"Vous ne pouvez pas faire croire que Mme Le Pen pourrait remettre de l'ordre dans le pays quand elle est incapable de mettre de l'ordre dans sa propre famille.
"
Une référence aux dérapages récurrents de Jean-Marie Le Pen, rebaptisé pour l'occasion "le président de déshonneur du Front national". Dernier en date, pointé par Xavier Bertrand : les insinuations du patriarche frontiste sur une soit-disant implication des services secrets français dans l'attentat de Charlie Hebdo.
[Edit 13h13] - Ajout de l'appel d'une centaine d'élus à soutenir la candidature de Xavier Bertrand.