Jean-Luc Mélenchon veut une candidature commune de la gauche alternative et se dit "disponible" (ou pas)

Publié à 11h32, le 01 février 2015 , Modifié à 13h55, le 01 février 2015

Jean-Luc Mélenchon veut une candidature commune de la gauche alternative et se dit "disponible" (ou pas)
Jean-Luc Mélenchon, le 23 mars 2014 © BERTRAND GUAY / AFP

"Ma situation est simple : je suis disponible". Dans le JDD de ce dimanche 1er février, Jean-Luc Mélenchon livre ce qui ressemble fort à une offre de candidature pour la prochaine présidentielle… mais en fait non.

Dans un communiqué publié ce jour-même, l’ancien co-président du Parti de gauche dénonce une "manipulation" de son interview par l’hebdomadaire, "totalement irrespectueuse de (son) propos". Sans pour autant démentir les mots employés. 

Le propos de Jean-Luc Mélenchon dans le JDD apparaît pourtant explicite. Alors que le journal lui rappelle son souhait de ne pas être un "obstacle" au rassemblement de la gauche antilibérale, celui qui a déjà postulé pour Matignon explique :

Je ne suis pas un simple protestataire. Si nous devions gouverner, je saurai le faire.

Le rédacteur en chef politique du JDD, Dominique de Montvalon, précise d'ailleurs un peu plus tard sur Twitter que l'ex-candidat à la présidentielle a relu l'interview (mais peut-être pas le titre) avant publication. Sans rien trouver à y redire :


Alors comment expliquer ce revirement ? Volonté de ne pas sembler jouer perso au moment où l'on appelle à une coalition à la gauche du PS ? Depuis des mois, Jean-Luc Mélenchon explique effectivement que le seul combat qui l'intéresse, c'est le rassemblement du peuple à travers une VIe République aux institutions remaniée, par-delà toute logique d'appareils. Ce qu'il a exprimé de manière nouvelle samedi 31 janvier en Espagne, au côté des manifestants de "Podemos", en appelant à combattre la "caste" au pouvoir dans les pays européens.

Jean-Luc Mélenchon prend donc soin de ne pas afficher trop ouvertement d'éventuelles ambitions. La priorité, juge-t-il auprès du Journal du dimanche, est d'élaborer un "programme partagé" entre le Front de gauche et ceux des Verts ou des socialistes qui s'opposent à l'exécutif et à cet "astre mort" qu'est le PS. Et de se faire même modeste :

De bon coeur, j'irai au poste de combat que l'on m'assignera.

Ou encore :

La meilleure candidature en 2017, c'est la VIe République, celle où les citoyens refondent leur pays en définissant une nouvelle Constitution !

Nul doute toutefois que pour incarner cette VIe République, Jean-Luc Mélenchon ne dirait pas non.

[Edit 13h35] - Ajout du tweet de Dominique de Montvalon

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