A l'UMP, l'idée d'un référendum interne fait son chemin

Publié à 09h46, le 16 avril 2013 , Modifié à 09h46, le 16 avril 2013

A l'UMP, l'idée d'un référendum interne fait son chemin
Jean-François Copé et François Fillon (montage maxppp).

L'UMP va-t-elle demander aux militants de voter pour dire si, oui ou non, ils souhaitent revoter ? Peut-être. L'idée fait en tout cas son chemin dans les rangs de l'UMP. Lancée publiquement par Xavier Bertrand lundi soir lors de la commission de révision des statuts, la proposition de l'ancien secrétaire général de l'UMP n'a pas été totalement écartée par les principaux intéressés, et par Jean-François Copé lui-même.

Invité de LCI mardi matin, Christian Jacob, patron des députés UMP à l'Assemblée et fidèle parmi les fidèles de Jean-François Copé, ouvre la porte à cette option, invoquant l'argument militant.

Il explique :

J'entends que beaucoup de fédérations nous disent "mais attendez, finalement, ça marche pas si mal comme ça, on a peut-être autre chose à faire que de réorganiser un vote en septembre. Laissez-nous travailler à cela".

Maintenant, si on arrive à cela, il faudrait solliciter les militants et que ce soient les militants eux-mêmes qui nous disent "l'équipe qui est en place nous convient et on continue comme ça".

Dans les colonnes du Figaro ce mardi 16 avril, Jean-Pierre Raffarin et Brice Hortefeux n'écartent pas non plus l'idée d'un référendum interne. L'ancien ministre de l'Intérieur a d'ailleurs prévu de consulter les militants de sa région, l'Auvergne, afin de se prononcer sur cette question.

Reste que plusieurs cadres de l'UMP sont hostiles à l'idée d'une consultation sur cette question, et veulent passer au vote pour la présidence directement. Premier d'entre eux: Laurent Wauquiez, qui ne cache pas vouloir être candidat, en lieu et place de François Fillon, face à Jean-François Copé.

François Baroin, lui aussi. L'ancien ministre de l'économie, ouvertement filloniste, a mis en garde lundi soir contre le risque de nouvelles divisions si un nouveau vote n'est pas organisé, comme l'écrit Le Figaro :

Il faut une nouvelle élection si on veut rester ensemble.

Eric Ciotti, ancien directeur de campagne de François Fillon, estime ausi que les militants veulent revoter sans passer par la case référendum. En particulier ceux qu'il représente, ceux des Alpes-Maritimes, dont il est député. Il déclare dans Le Figaro :

L'UMP enverrait le pire des messages à l'opinion si elle disait qu'elle n'a pas la capacité d'organiser des élections.

Si Xavier Bertrand se fait le principal défenseur de l'option référendaire, c'est en fait un certain Nicolas Sarkozy qui, le premier, avait évoqué cette option. C'était dix jours après l'ouverture de la guerre Fillon/Copé. Le 28 novembre dernier.

Du rab sur le Lab

PlusPlus