DEUXIÉME COUCHE - Deux jours après avoir tenté de "convaincre", par médias interposés, Jérôme Cahuzac de ne pas redevenir député, Claude Bartolone, le président socialiste de l'Assemblée nationale indique ce dimanche 7 avril toujours attendre une réponse.
Interrogé par l'AFP en marge d'une réunion à Marseille de présidents de parlements euro-méditerranéens, Claude Bartolone dit ainsi clairement n'avoir reçu aucun appel ni SMS :
Je n'ai pas encore recu de réponse de monsieur Cahuzac.
Et le président de l'Assemblée de temporiser, tout en maintenant la pression :
Il faut à présent à la fois respecter l'individu et lui laisser le temps de digérer les arguments qui ont été employés par les uns et par les autres, pour qu'il puisse prendre une décision.
Pour quelqu'un qui vit une période comme celle-là, il y a le temps où il entend les arguments, le temps qu'il consulte ceux qui lui sont chers.
Et j'espère en tous les cas qu'on connaîtra sa réponse avant le 19 avril.
Soit un mois après sa démission du gouvernement, la loi prévoyant que si l'intéressé ne renonce pas à son siège de député dans le mois, il le retrouve automatiquement.
Moins diplomatique, la ministre de la Culture a jugé "inconcevable" que Jérôme Cahuzac revienne au palais Bourbon. Aurélie Filippetti déclare ainsi ce dimanche dans les colonnes du Parisien (article payant) :
Il ne faut pas se contenter de dire que c'est immoral, il faut être intraitable. Je suis outrée qu'il puisse revenir. L'Assemblée doit prendre ses responsabilités et adopter des mesures très fortes.