Notre multiplex politique du dimanche 7 avril spécial affaire Cahuzac

Publié à 17h26, le 07 avril 2013 , Modifié à 06h25, le 08 avril 2013

Notre multiplex politique du dimanche 7 avril spécial affaire Cahuzac
Michel Sapin. (Reuters)

#MULTIPLEXPOLITIQUE - Quatre hommes. Deux anciens ministres sarkozystes. Deux ministres socialistes. Et l'incendie Cahuzac qui continue de se propager.

Xavier Bertrand, Jean-François Copé, Michel Sapin et Bernard Cazeneuve sont les invités des principales émissions politiques dominicales ce 7 avril.

Comme chaque dimanche, Le Lab dédouble ses oreilles pour synthétiser en direct les principales déclarations politiques à retenir pour briller à la machine à café le lundi matin.

  1. C'est dimanche, c'est multiplex

    > Xavier Bertrand (UMP) dans C Politique sur France 5

    #2017

    Le député-maire UMP de Saint-Quentin et ancien ministre du Travail est déjà candidat aux primaires de 2016 et défend sa singularité : 

    A partir du moment où j'ai cette ambition, je le dis, je travaille, j'écoute, et je me remets en question. [...]

    Je ne viens pas du sérail, je ne suis pas parisien, je ne suis pas énarque. C'est le regard des Français qui m'intéresse.[...]

    Nous avons tous de l'ambition, sauf que moi je le dis et je l'assume.

    #POINTCAHUZAC

    L'ambitieux député-maire avait aussi préparé une double petite phrase sur les dégats politiques du scandale Cahuzac :

    Cette affaire Cahuzac c'est avant tout la faillite d'une gauche normale.

    C'est cette semaine que, moralement, le quinquennat de François Hollande s'est terminé.

    #LESEXTREMES

    Xavier Bertrand met Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) et Marine Le Pen (Front National) dans le même sac : " ce sont deux affamés, qui sont en train de récupérer les voix populaires. [...] Eux ce sont des calculateurs. [...] Ils ont une soif du pouvoir comme personne."

    #CPASMOI

    Oui assume Xavier Bertrand, comme l'a écrit Libération vendredi 5 avril, Michel Gonelle, l'homme qui a révélé la cassette Cahuzac, avait bien alerté ses collaborateurs.

    Mais il assure qu'il n'a pas été mis au courant de ce document personnellement. Et que, de toute façon, évidemment, il n'aurait "pas utilisé ces rumeurs".

    Fin mars je fais un déplacement dans le fief de M. Cahuzac. [...] M. Gonelle le dit à mes collaborateurs. [...] Même si mes collaborateurs m'en avaient parlé, je n'aurais pas utilisé ces rumeurs.

     #RETRAITES

    Sur le fond, l'ancien ministre de François Fillon veut retarder l'âge de départ à la retraite :

    Il faut passer à un système par point. Le même système pour tout le monde. [...]

    La prochaine étape, il faut avoir le courage de le dire, c'est 65 ans.

    > Michel Sapin (PS) dans Tous Politiques sur France Inter

    #ARRETEJEANLUC

    Le ministre du Travail et de l'emploi se dit "frappé" par les mots employés par Jean-Luc Mélenchon qui demande un "coup de balai" pour une "purification" politique lors d'une manifestation le 5 mai :

    Coup de balai et purification sont des termes qui ont été utilisés par d'autres.

    Attention, aujourd'hui [Front National et Front de Gauche] jouent dans la même cour ou dans la même arrière-cour. Attention aux mots, attention aux formules.

    "Je ne ferai jamais l'amalgame mais les mots utilisés sont les mêmes" martèle-t-il.

    #LAPOSITIVEATTITUDE

    Sur le scandale Cahuzac, ce très proche du Président positive : 

    Je ne pense pas qu'il y ait une crise institutionnelle. Il y a une blessure républicaine parce que c'est à la République qu'on a menti. [...]

    Il ne s'agit pas de dissimuler la gravité, c'est extrêmement grave. Mais les institutions ont fonctionné, fonctionnent, fonctionneront jusqu'au bout de la vérité et de la sanction.

    #REMANIEMENT 

    Michel Sapin veut lui aussi convaincre qu'un remaniement n'est pas une "solution en tant que tel".

    Avec cet argument : 

    Remanier pour remanier, à quoi ça sert ? Le lendemain, on recommence. [...]

    Un remaniement ça peut être un coup. Le coup en politique, il dure très peu de temps. Et encore, maintenant, de moins en moins longtemps. 

    > Jean-François Copé (UMP) dans BFM Politique 

     

     

    #BRAVOJEANLOUIS

    Le président de l'UMP se dit favorable à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le fonctionnement de l'exécutif dans l'affaire Cahuzac. :

    Je sais qu'un projet de commission d'enquête a été demandé par nos partenaires de l'UDI, pour ma part, je crois que cela aurait un sens. [...]

    Une commission d'enquête parlementaire aurait l'avantage - sur la partie qui ne concerne pas l'enquête judiciaire naturellement - de permettre d'en savoir plus et de permettre au ministre de s'expliquer. Ce qui, dans le contexte, est la moindre des choses.

    Le groupe UDI à l'Assemblée nationale, présidé par Jean-Louis Borloo, a demandé mercredi la création d'une commission d'enquête sur "l'action du gouvernement" dans l'affaire Cahuzac "entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013".

    #MEDIAPART

    Interrogé pour savoir s'il salue le travail du site d'information Médiapart dans l'affaire Cahuzac comme Jean-Marc Ayrault, Jean-François Copé commence par répondre :

    Dans cette affaire, naturellement. Tous les médias. Mediapart n'est pas le seul. Tous les médias qui ont contribué à faire éclater la vérité ont été dans leur rôle.

    Je fais naturellement la différence entre ce qui relève d'informations avérées de ce qui, dans d'autres situations, relève d'amalgames ou d'insinuations.

    Une référence à l'affaire Takieddine ?

    Sur moi accessoirement. Mais je pense aussi à ce qui a pu concerner bien d'autres responsables politiques de l'UMP mais aussi d'autres partis, sans doute et qui en réalite relevaient, on le sait très bien, d'amalgames, de mélanges d'informations pas toujours recoupées et qui visaient plutôt par insinuations successives à porter atteinte à l'image d'un responsable politique.

    Alors que là et c'est toute la différence, dans l'affaire Cahuzac il s'est agi de faits avérées. 

    #LAVIEILLEEXPRESSION

    Je trouve que monsieur Mélenchon commence à filer un très sérieux mauvais coton. 

    #AMISPOURLAVIE

    La guerre entre Copé et Fillon pour la présidence de l'UMP ? De l'histoire ancienne pour celui qui a gagné :

    L'eau a beaucoup coulé sous les ponts depuis.

    Et François Fillon comme moi même à force de nous parler, d'avoir une volonté commune de ne plus revivre ça et de ne plus imposer ça aux militants [...] nous nous sommes mis à travailler en équipe.

    #RECYCLAGE

    Cette émission dominicale est l'occasion pour le député-maire de Meaux de recycler - en vendant son "big bang économique"- une citation qui avait déjà fait son petit effet quand il l'avait utilisé, à l'Assemblée, le jour du débat sur la motion de censure : 

    Comme le disait Georges Pompidou si joliment : arrêtez d'emmerder les Français. 

    #APRESLETE

    Y aura-t-il une nouvelle élection en septembre du président de l'UMP ? Le président de l'UMP ne répond pas catégoriquement.

    C'est la conséquence d'un accord que nous avons passé avec François Fillon. A partir de là moi j'ai pour habitude de respecter les accords que je prends. Comme François Fillon d'ailleurs. Pour le reste, nous en parlerons ensemble. [...]

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