Ca devient une habitude. Pour la deuxième semaine consécutive, François Hollande s'est exprimé, ce mercredi 10 avril, à la télévision, après le conseil des ministres, une déclaration d'une grosse vingtaine de minutes, largement retransmise en direct sur les chaînes d'info et au-delà - France 2 a par exemple bouleversé ses programmes.
François Hollande a lui-même détaillé le cadre de sa prise de parole:
Si je m'exprime, c'est "pour bien faire comprendre que ces orientations sont celles du gouvernement, sont celles du président de la République, et je serai intraitable", a-t-il expliqué
#LES ANNONCES
Première série d'annonces, concernant la "transparence" de la vie politique, qui était largement attendue:
"Une haute autorité sera créée, totalement indépendante, elle contrôlera les déclarations de patrimoine, mais aussi d'intérêts, des membres du gouvernement, des parlementaires, des présidents d'exécutifs locaux".
La situation de "chaque ministre" sera examinée de manière "approfondie", promet le chef de l'Etat.?
Deuxième série d'annonces: la lutte contre la grande délinquance économique et financière.
François Hollande annonce la création d'un parquet financier, qui travaillera sur ces dossiers. Les élus qui auraient été condamnés pourraient être frappées d'une inéligibilité étendue.
Troisième série d'annonces: la lutte contre les paradis fiscaux
Le chef de l'Etat s'en prend aux ... banques. "Il ne sera pas possible, pour une banque, de dissimuler une transaction effectuée dans un paradis fiscal", promet François Hollande.
#LE TOUR D'ACTU
Cahuzac non grata:
Interrogé sur la volonté prêtée à Jérôme Cahuzac de revenir au Parlement, François Hollande en a appelé à la "conscience" de l'ancien ministre, assurant qu'il n'imaginait pas que Jérôme Cahuzac puisse revenir sur les lieux mêmes où un "mensonge" a été prononcé.
Moscovici restera:
Face aux critiques formulées à l'encontre de Pierre Moscovici pour sa gestion du dossier Cahuzac, le chef de l'Etat a estimé que celles-ci constituaient "des attaques injustes".
L'acte d'autorité:
Alors que plusieurs ministres plaident pour une réorientation de la politique économique, notamment Arnaud Montebourg, Benoît Hamon ou Cécile Duflot, François Hollande s'est montré ferme:
Aucun ministre du gouvernement ne peut remettre en cause la politique qui est conduite, qui n'est pas l'austérité.
#BACKSTAGE
Quelques minutes avant la prise de parole du chef de l'Etat, la ministre du logement, Cécile Duflot, qui avait réclamé des mesures fortes une semaine plus tôt dans le même cadre, a partagé, sur son compte twitter, une photo d'ambiance inédite, présentant les ministres attendant l'intervention de François Hollande:
... les ministres vont écouter le Président depuis l'@elysee annonces fortes pour la moralisation de la vie publique twitter.com/CecileDuflot/s…
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 10 avril 2013
#LE PRECEDENT
Le mercredi 3 avril, en 2 minutes et 39 secondes, montre en main, François Hollande avait présenté trois mesures dans une déclaration solennelle, enregistrée depuis l'Elysée :
(article en construction)