La petite musique d'Alain Juppé pour 2017 continue. Alors que le maire de Bordeaux est au plus haut dans les sondages, et apparaît parfois comme un possible recours à Nicolas Sarkozy, François Fillon ou Jean-François Copé dans les rangs de la droite, il a décidé de lancer son "groupe de réflexion".
Et ce sera après les élections municipales de 2014, a-t-il annoncé dans Questions d'info, sur LCP.
La personnalité politique préférée des Français, selon le dernier baromètre Ipsos-Le Point, fixe un objectf officiel : faire émerger des idées pour convaincre les Français que l'avenir de la France passe par l'Europe, réfléchir aux questions économiques et de sécurité.
(Après les élections municipales) je passerai à autre chose, je créerai un groupe de réflexion pour approfondir un certain nombre de questions fondamentales pour notre pays.
Comment convaincre les Français que notre avenir passe par le renforcement de la construction européenne ? Qu'est ce que c'est qu'une politique de sécurité efficace ? Comment réaliser un certain nombre de réformes qui nous permettent de maîtriser nos déficits sans augmenter massivement nos impôts ?
Voilà toutes une série de questions sur lesquelles on n'a pas de réponses vraiment définitives.
Mais tout cela ressemble beaucoup à une préparation pour 2017, alors que Jean-François Copé a déjà son Génération-France et que François Fillon s'entoure de Force Républicaine.
Questionné sur ses ambitions pour les années à venir, et en particulier pour l'élection présidentielle de 2017, Alain Juppé martèle qu'il n'a en tête que la mairie de Bordeaux et exclut l'idée de monter une écurie pour la course à la présidentielle, sans toutefois écarter la possibilité de s'y présenter.
Au Lab, son entourage confirme son projet de club de réflexion, précisant qu'il le fait parce que "très préoccupé par la campagne européenne, soucieux de porter une ambition pro-européenne, par peur que l'euroscepticisme."
Pour l'instant l'objectif c'est de réfléchir, ce n'est pas une écurie autour d'un homme, c'est une contribution, qui pourra servir le moment venu, quelle que soit le candidat.
Pas de nom dévoilé, pas de forme juridique, "on en est à la déclaration d'intention", explique un membre de son équipe. Ajoutant :
Ca sera un travail de réflexion un peu apaisé, et ça ne sera pas inutile. La question des personnes arrivera en 2016. Si d'ici là on a fait un travail intelligent, créatif, sans que la polémique l'emporte, avec des idées nouvelles, cela profitera à tout le monde.
Pas question de parler donc d'une écurie autour d'un homme pour préparer un échance électorale. Mais pas question de l'écarter totalement non plus.