Vidalies compare les amendements de Bompard à la littérature d’extrême-droite des années 30

Publié à 11h02, le 30 janvier 2013 , Modifié à 11h15, le 30 janvier 2013

Vidalies compare les amendements de Bompard à la littérature d’extrême-droite des années 30
Alain Vidalies. (Maxppp)

En déposant 34 amendements remarqués à l’Assemblée nationale sur le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, Jacques Bompard a attiré la lumière médiatique et les critiques de la majorité gouvernementale. 

Dans notre article sur les amendements les plus marquants sur le mariage homosexuel, nous avions mis en évidence trois amendements du député et maire d'Orange. Provocateur, Jacques Bompard propose notamment de supprimer le mariage, et d'autres part, d'ouvrir le mariage "à plusieurs personnes". Sur LCP, le 29 janvier, quelques minutes avant que ne débute le débat, il s'est expliqué sur ses amendements, expliquant que c’est un moyen de contester la logique du texte

Interrogé à ce sujet, mercredi 30 janvier sur France Inter, Alain Vidalies, le ministre des relations avec le Parlement, n’a pas été tendre avec ces amendements qu’il juge homophobes. 

Ca existe les amendements homophobes. L’ignominie aussi ça existe.

Mais surtout, le ministre établit un parallèle entre les amendements de Jacques Bompard et "la littérature des mouvements d’extrême-droite" des années 30 :

Il y a une grande filiation culturelle entre ce qu’écrit ce Monsieur, et ce qu’on pouvait lire dans la littérature des mouvements d’extrême-droite, notamment dans les années 30. 

Remonté, Alain Vidalies va jusqu’à affirmer que les dires du député de la Ligue du Sud "tomberaient sous le coup de la loi", soulignant également son manque de courage :

Il profite de la situation, de l’impunité, qui est relativement normale, à l’intérieur de l’hémicycle.

S’il avait du courage, il irait tenir ces propos à l’extérieur, et là, il tomberait sous le coup de la loi.

Ce qu’il dit, ce n’est pas des opinions, ce sont souvent des délits.

Le parallèle avec les années 30 n’est pas nouveau dans le cadre des débats autour du mariage homosexuel. Mercredi 23 février, des dizaines d'élus, principalement de l'UMP, avaient manifesté devant l'Elysée afin de demander à être reçus par François Hollande pour évoquer leur opposition au projet et réclamer un référendum sur le sujet.

Des députés de la majorité avaient alors vivement réagi à cette action avec des métaphores historiques. Pour Olivier Dussopt, député PS de l’Ardèche, cette marche était ainsi un symbole semblable à celui des ligues d'extrême droite au début des années 30.

 

Du rab sur le Lab

PlusPlus