Il en prend un pour taper sur l'autre. Et un peu plus fort sur Cécile Duflot. Invité ce vendredi 27 septembre à commenter sur Radio Classique le différent entre Manuel Valls et la ministre du Logement sur le dossier Roms, Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement juge que "chacun joue sa partition" mais que Cécile Duflot "est dans l'excés".
Ce proche du chef de l'État ne nie pas que cette sortie de Cécile Duflot a ruiné la visite de François Hollande à Florange. "Sur la question de l'opportunité, tous les commentaires sont possibles", reconnaît-il :
Que le timing ne soit pas opportun, c’est une chose. Mais ce qui compte, c’est le fond. Le président de la République lui répondra. Il va le faire.
L'élu landais répète que la ligne gouvernementale, précisée par une circulaire en août 2012, est de conjuguer "fermeté et humanité" :
Il faut tenir les deux bouts de cette position et ce qui est un peu regrettable c'est qu'effectivement, il y a eu des lectures, chacun dans un champ de son compétence, d'une partie uniquement de la circulaire.
Cette position, ce n'est ni ce qui a été exprimé par Manuel Valls sur uniquement la partie répressive, ni ce qui a été dit hier par Cécile Duflot sur la partie traitement humain.
Une double critique, soigneusement enrobée, qui vise principalement la ministre du Logement :
Ce qui a d’excessif dans les propos de Cécile Duflot, c’est quand elle dit qu’il faut aussi avoir cette approche humaine. [...]
Qu’elle en vienne à dire que les propos de Manuel Valls ne sont pas compatibles avec le pacte républicain, je pense qu’elle est, dans l’excés.
La ministre EELV doit-elle pour autant être virée du gouvernement ? "Non, il ne faut pas qu'elle parte", tranche Alain Vidalies.