FN, PS et LR s’attendent, après des législatives largement remportées par La République en marche ce dimanche 18 juin, a une sérieuse remise en question. Voire à des nuits des longs couteaux dans le cadre de la recomposition politique engendrée par le mouvement et l’élection à l’Elysée d’Emmanuel Macron.
A droite, si Bernard Accoyer accuse ceux qu’il considère comme des traitres en ayant rejoint le gouvernement, d’être coupables de la défaite , Christina Estrosi est le premier à ouvrir publiquement les hostilités. Le maire LR de Nice a ainsi demandé ce dimanche soir "un débat sur la ligne du parti, sur ses valeurs et sur la confiance apportée au gouvernement (...) dès demain" après la "plus lourde défaite" de son parti :
"C'est la plus lourde défaite de notre famille politique sous la Ve République. Sachons tirer ce soir les leçons de cet échec.
"
Il a également réclamé que ce débat ait lieu "au bureau politique et avant la réunion du groupe parlementaire", alors que l'alliance entre Les Républicains (LR) et l'UDI obtiendrait entre 128 et 130 sièges, selon les estimations des instituts. Un timing rapproché pour éviter que ce groupe à l’Assemblée n’éclate en deux entre les "constructifs" prêts à soutenir Emmanuel Macron et les tenants d’une opposition plus frontale.
"Depuis des semaines, avec certains, nous alertons la direction LR sur l'échec programmé d'une stratégie du + petit dénominateur commun+", a expliqué le président délégué de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur qui réclame un "bilan", estimant qu'il était "temps que [son] parti parle de nouveau aux classes moyennes et populaires". "Nous n'avons pas été entendus, nous en payons le prix", a-t-il ajouté.
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