Attentats à Paris : Manuel Valls demande "l’union sacrée", référence à celle de la Première Guerre mondiale

Publié à 14h36, le 15 novembre 2015 , Modifié à 14h43, le 15 novembre 2015

Attentats à Paris : Manuel Valls demande "l’union sacrée", référence à celle de la Première Guerre mondiale
© CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL / AFP

C’est un terme qui ne doit rien au hasard qu’a choisi Manuel Valls. Après avoir assumé le mot de "guerre", contrairement à d’autres, lors de son intervention sur TF1, le Premier ministre a appelé à "l’union sacrée" ce 15 novembre. C’est la même expression qu’avait utilisée Raymond Poincaré en 1914 à l’orée de la Première Guerre mondiale. Elle diverge sémantiquement de l'expression "unité nationale" prônée par François Hollande dès le 13 novembre au soir. 

Expliquant que le "gouvernement sera très attentif" à "toutes les propositions efficaces" de l’opposition, le Premier ministre a donc lancé un appel à "l’union sacrée" après une visite ce dimanche à la Préfecture de police de Paris. Il développe :

 

"

C'est ainsi qu'un grand pays, qu'une démocratie avec nos valeurs, résiste face au terrorisme: cet esprit de résistance, cette capacité à nous unir, cette union sacrée. Nous sommes en guerre (...) Dans une guerre, ce qui est essentiel, c'est l'union sacrée. Cette union sacrée, elle repose sur cet esprit de résistance qui est si français et grâce à l'engagement et au dévouement des forces de sécurité.

"

Le terme a été utilisé pour la première fois le 4 août 1914 par Raymond Poincaré, alors président de la Troisième République, pour un message aux assemblées, comparable au Congrès de la Vème République. À la suite de cette intervention, lue par le président du Conseil Viviani, les 18 projets de loi présentés par le gouvernement pour mettre le pays en état de guerre avaient été adoptés sans débat.

L’intervention de Manuel Valls intervient dans la foulée de la sortie de Nicolas Sarkozy, après son entretien avec François Hollande, qui avait assuré vouloir proposer des "modifications drastiques de notre politique de sécurité".

Du rab sur le Lab

PlusPlus