Nicolas Sarkozy a pris la parole à la sortie de son entrevue avec François Hollande du 15 novembre pour "évoquer la situation". Il déclare notamment vouloir faire des "propositions aux Français" sur la sécurité intérieure.
Après avoir exprimé son "émotion" et parlé "d'effroi" face aux attaques subies par la France le 13 novembre, causant 129 morts et 352 blessés dont 99 en "urgence absolue", il dit d'abord :
"Le devoir de chacun des responsables est de répondre à cette inquiétude et de tirer les conséquences que nous tirons de cet état de guerre. Ce n’est pas un mot que l’on prononce au hasard, avec légèreté.
J’ai dit au Président Hollande que nous devions construire des réponses adaptées. Ce qui veut dire une inflexion de notre politique étrangère, des décisions au plan européen et des modifications drastiques de notre politique de sécurité. Sur le plan international, nous devons tirer les conséquences de la situation en Syrie. Nous avons besoin de tout le monde pour exterminer Daech et notamment des Russes.
"
Le tout avant d'ajouter :
"Sur le plan de la sécurité intérieure, j’ai exprimé un certain nombre de propositions au président Hollande. Je ferai des propositions que je présenterai aux Français. Mais nous devons tirer le conséquences des failles et adapter notre dispositif sur tous ceux qui consultent des sites djihadistes, sur ceux qui font le djihad. Le principe de précaution, c’est pas simplement une question de la Cop21, il doit s’appliquer aussi pour la sécurité des Français.
"
Le président de Les Républicains, ancien chef de l'État, conclut sur le "courage d'assumer les conséquences" des attentats :
"Il faut que nous ayons le courage d’assumer les conséquences qu’appelle la sécurité des Français. Nous devons porter les changements qui permettent de garantir la sécurité des Français.
"
Nicolas Sarkozy sera l'invité du journal de TF1 à 20h ce 15 novembre. Il pourrait développer ses propositions lors de l'émission.
Dans le JDD du 15 novembre, un proche de Nicolas Sarkozy assurait : "Ils n'ont pas intérêt à nous resservir le Charlie du 11 janvier. Cette fois-ci, ça ne marchera pas."