Manuel Valls a appelé, ce dimanche 15 novembre, à "l’union sacrée" , remplaçant là le concept d’unité ou d’union nationale, référence explicite à "l’union sacrée" de la Première guerre mondiale. Une "union sacrée" déjà ébranlée par la sortie dominicale de Nicolas Sarkozy après sa rencontre avec François Hollande à l’Elysée.
Mais le débat sur cette nécessaire unité entre les différentes formations politiques françaises traverse également Les Républicains en interne. Ce dimanche, au siège du parti rue de Vaugirard, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé ont ainsi exprimé leurs divergences sur "l'unité nationale", défendue par le maire de Bordeaux, le président du parti préférant parler de "solidarité" avec le gouvernement.
Plusieurs responsables ayant participé à cette réunion, organisé au siège du parti près de 48 heures après les sanglants attentats de Paris et Saint-Denis, ont rapporté à l'AFP que Nicolas Sarkozy avait demandé qu'on ne "parle plus d'unité nationale". Et de lancer :
"Les Français ne le comprennent pas. Il faut parler de solidarité.
"
Déjà dans Le JDD du 15 novembre, un proche de Nicolas Sarkozy assurait :
"Ils n'ont pas intérêt à nous resservir le Charlie du 11 janvier. Cette fois-ci, ça ne marchera pas.
"
En désaccord avec l’ancien chef d’Etat sur ce point, Alain Juppé a, au contraire, plaidé pour "l'unité nationale", selon les mêmes responsables.
Cité par Marianne , Brice Hortefeux, proche de Nicolas Sarkozy, va dans le sens du président de LR. "Il n'y a pas d'union nationale, mais il y a l'unité de la famille politique", explique l'ancien ministre de l'Intérieur. En off, "un autre proche" de l'ancien président va encore plus loin et parle de l'union nationale comme d'un "piège à cons, un truc que le pouvoir impose quand il est dans la merde".
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