NEO-ELEPHANT – Une motion dissidente issue de son courant, une liberté de vote prises par les députés qui lui sont proches : Benoît Hamon sortirait-il grand vainqueur de la rentrée politique socialiste ?
"Double jeu" et "tour de force"
Entre admiration et méfiance, un "éléphant" du PS salue, dans les colonnes du Monde daté du vendredi 12 octobre, les habiles manœuvres de Benoît Hamon en cette rentrée politique.
Benoît gagne au tirage et au grattage.
Bravo, bien joué !
Ce jeudi, les militants socialistes votent. En lice, cinq motions dont celle d’Emmanuel Maurel, représentant de l’aile gauche du PS et proche de Benoît Hamon. Un vote duquel dépendra la répartition des postes à la tête du parti à la rose.
Pourtant, le ministre de l’Economie solidaire s’est rallié à la motion "à vocation majoritaire". Soit celle dont le premier signataire est Harlem Désir.
En échange de ce ralliement et celui d’un certain nombre de ses comparses, Benoît Hamon aurait négocié, d’après Le Monde, 30 places pour les siens au conseil national du PS. Et François Hollande n’y serait pas étranger.
"Un double jeu", dixit plusieurs responsables du PS cités par Le Monde, puisque le leader de l’aile gauche a également laissé les députés qui lui sont proches voter contre le traité européen. Les plus délicats s’étant abstenus.
Pour le quotidien du soir, il s’agit là d’un "tour de force" de la part de Benoît Hamon. Une stratégie pour l’instant gagnante applaudie dans les colonnes du journal par un "éléphant" :
Plus le score de la motion Maurel sera élevé, plus son poids dans les instances sera fort.
Et d’ajouter :
Après le congrès, Hamon et Maurel vont naturellement se retrouver.