La condamnation en 1997 de Jean-Marc Ayrault pour favoritisme refait surface publiquement au moment où il est fortement préssenti pour devenir Premier ministre. Mais pour notre blogueuse Delphine Dumont, pas de problème. Le socialiste va trouver des astuces pour se poser en victime et redevenir ministrable. Démonstration.
Ayrault à Matignon en 4 étapes
Quand on est en campagne électorale, on fait beaucoup de promesses et de déclarations. Évidemment, après, on regrette et on espère que tout le monde aura oublié. Il y a dix ans, quinze ans, ça marchait pas mal. Aujourd'hui, Internet est là avec sa mémoire infaillible et on peut beaucoup plus difficilement se renier.
François Hollande en fait la dure expérience, lui qui a annoncé « Je n'aurai pas autour de moi à l'Élysée des personnes jugées et condamnées ». C'est malin, son favori pour Matignon, Jean-Marc Ayrault, a été condamné en 1997 pour octroi d'avantage injustifié !
Heureusement, le député-maire de Nantes a la solution. Explication en quatres étapes :
1) Faire ressortir l'affaire discrètement et la laisser prendre une légère ampleur.
2) Reconnaître humblement les faits en précisant que ça pourrait arriver à n'importe quel maire. N'importe quel maire qui créerait une association loi 1901 par inadvertance pour octroyer un marché, bien entendu.
3) Accuser le camp d'en face, ici l'UMP, de sortir des boules puantes contre lui.
4) Se poser en victime et s'affirmer au-dessus de cette fange.
Le tour est joué, le coupable n'est plus le coupable ! Ce qui permet à Benoît Hamon d'affirmer sans sourciller que « Quand on a été condamné, quand on est passé au-delà, je pense que cela ne doit pas être retenu comme un argument contre Jean-Marc Ayrault ».
Reste à savoir si cela suffira. François Hollande peut-il prendre le risque de se renier une fois encore, lui qui a déjà renoncé à plusieurs de ses promesses de campagne ?