Ayrault VS Montebourg : Hollande refait le match de Florange

Publié à 19h31, le 18 décembre 2012 , Modifié à 01h49, le 19 décembre 2012

Ayrault VS Montebourg : Hollande refait le match de Florange
François Hollande, Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg, le 26 juin 2010. (MaxPPP)

DOUBLE CRITIQUE - Jean-Marc Ayrault aurait du avoir un "mot agréable" pour Montebourg. Et celui ci n'aurait pas dû faire ainsi des "déclarations hostiles" envers Lakshmi Mittal.

Dans un entretien au Point à paraître ce mercredi 19 décembre, François Hollande revient notamment, deux semaines plus tard, sur la gestion du dossier Florange par son gouvernement. Mais aussi sur sa "majorité courte" dont il craint qu'elle ne "finisse en peau de chagrin". Et sur l'affaire Depardieu.

  1. Hollande montre ses muscles

    Sur lepoint.fr

    C'est un article de deux pages avec des citations entre guillemets du président de la République, qui cherche toujours à booster son plan médias. Un papier intitulé "Hollande, confidences et pirouettes" dans lequel le chef de l'Etat fait par trois fois acte d'autorité.

    - Sur le dossier Florange

    On se souvient que son ministre du redressement productif a eu des mots très durs pour Lakshmi Mittal avant de se faire publiquement désavouer sur sa volonté de nationaliser Florange par le premier ministre. A tel point que Jean-Marc Ayrault avait du rédiger un communiqué-pommade pour son ministre meurtri.

    Deux semaines après ce, la journaliste du Point,  Sylvie Pierre-Brossolette demande au président "Et si c'était à refaire".

    Avant d'annoncer qu'il retournera à Florange "dans six mois, dans un an", François Hollande en prend alors un pour taper sur l'autre  : 

    Montebourg n'aurait pas fait ses déclarations hostilesà la présence de Mittal et Ayrault aurait eu un mot agréable pour son ministre.

    On découvre aussi dans cette interview-qui-ne-dit-pas-son-nom que quand il parle d'Arnaud Montebourg, le chef de l'Etat indique qu'il faut le tenir "rênes courtes". Comme pour un cheval fougueux.

    Et il répète à la journaliste qu'il "a manqué quelques mots"à Jean-Marc Ayrault pour faire passer la pillule même s'il n'a "aucune raison de le remplacer".

    - Petit message aux verts réticents 

    François Hollande ne "veu[t] pas d'une majorité qui finisse en peau de chagrin". Il menace donc clairement les deux ministres écolos, Cécile Duflot et Pascal Canfin, d'être éjectés du gouvernement de Jean-Marc Ayrault si les députés EELV ne votent pas certaines propositions de lois : 

    S'ils votaient là contre un texte essentiel, une loi de finances, ils ne seraient plus dans la majorité, donc plus au gouvernement.

    - Il fait la leçon à Depardieu

    En réponse à la lettre de Gérard Depardieu publiée dimanche 16 décembre,   le président formule un conseil à l'interprète d'Obélix :

    Il aurait mieux fait de mettre les rieurs de son côté avec son : "Minable ? Vous avez dit minable?" plutôt que de se montrer aussi agressif.

Du rab sur le Lab

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