"Bluff", métaphore christique et menace d'envoi d'huissier. Telles sont les trois principales réponses des partisans de Jean-François Copé au lendemain de la victoire par K.O de François Fillon dans la course aux parrainages.
Alors que le camp Copé revendique 30.000 parrainages, le camp Fillon en a annoncé par surprise 45.000 mardi 18 septembre. Rappel : il en faut 7.924 pour pouvoir être candidat à la présidence de l'UMP.
"La multiplication des petits pains, moi je ne connais pas" ironise Jean-François Copé, cité par Le Figaro . Le secrétaire général de l'UMP poursuit "moi je ne suis sûr que d'une chose: vous disposerez tous d'un pointage très précis de mes parrainages, effectué sous contrôle d'huissier, d'ici à la fin de la semaine. Je ne suis pas sûr que l'on puisse en dire autant de tout le monde."
Un de ses proches, Pierre Chassat, va plus loin, sur Twitter : "passer de 15.000 à 45.000, c'est christique ou alors c'est juste un coup de bluff". Hashtag : "#pathétique".
Une autre proche de Jean-François Copé, l'ancienne députée Valérie Rosso-Debord, renchérit dans Libération "Tant que leurs parrainages ne sont pas vérifiés par un huissier, je considérerai que c'est un coup de bluff.Les militants ne se feront pas voler leur élection"
Dans Le Parisien (article payant), le directeur de campagne de Jean-François Copé, Roger Karoutchi, emploie exactement le même mot et utilise un terme martial : "c'est du bluff, une guerre psychologique pour tenter de nous impressionner."
Les statuts de l'UMP ne prévoient qu'un comptage des 7.924 premiers parrainages requis.
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