A peine ralliée à Jean-François Copé , Nadine Morano s'attaque frontalement à l'autre candidat à la présidence de l'UMP, son ancien chef au gouvernement, François Fillon.
Dans un entretien à Nice Matin , l'ancienne ministre chargée de l'Apprentissage commence par revenir sur l'épisode du canular téléphonique de Gérald Dahan, dans l'entre-deux-tours des élections législatives. Elle avait alors dit par téléphone à un homme qu'elle pensait être Louis Aliot, numéro 2 du FN, que Marine Le Pen avait "beaucoup de talent ". "Morano aurait du raccrocher tout de suite"avait regretté François Fillon.
Trois mois plus tard, Nadine Morano revient sur l'affaire même si "c'est de l'histoire ancienne". Elle déclare "j’aurais préféré que François Fillon se taise parce qu’il ne connaissait pas, à ce moment-là, la réalité de ce qui s’était passé. [...] J’aurais aimé plus de solidarité de la part de François Fillon mais je ne peux pas lui en vouloir puisqu’il en a été une victime collatérale..."
L'ancienne députée enfonce le clou. A François Fillon qui considérait, visant Jean-François Copé, lundi 17 septembre, que "le sarkozysme, c'est comme l'amour, il y en a qui en parlent beaucoup" car "leur amour est assez récent" , Nadine Morano répond dans Nice Matin : "C'est oublier un peu vite qu'il a rallié Sarkozy lorsque Chirac l'a écarté du gouvernement. Et puis s'il veut aller sur ce plan là, le sarkozysme, c'est plutôt la passion et l'attention à l'autre dans la difficulté, pas la longue routine plan-plan."
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