Est-ce une nouvelle version du "front républicain", dont Jean-Christophe Cambadélis ne veut plus , particulièrement avec Xavier Bertrand et Christian Estrosi ? Toujours est-il qu’un "ministre" propose, comme le relaye France Info , de dépasser le désistement républicain habituellement en cours à gauche pour une fusion républicaine entre les listes PS et les listes LR pour le deuxième tour des régionales. Le but, comme pour le front républicain, étant de faire barrage au FN sans pour autant lâcher tous les postes à l’opposition.
Interrogé sur cette éventuelle stratégie électorale, cette V2 du front républicain, Benoît Hamon a fulminé. Invité d’iTélé ce lundi 14 septembre, le député PS étiqueté frondeur a lâché :
"A force d’annoncer le danger et de ne rien mettre en œuvre pour contrarier le mouvement en direction du FN, je m’en inquiète. (…) Si je comprends bien, le parti de François Hollande fusionnerait avec le parti de Nicolas Sarkozy. Je trouve cela aussi lâche que suicidaire.
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L’ancien ministre de l’Education nationale démissionné par Manuel Valls ironise sur "le très bon coup de main donné aux listes régionales". "Il faudrait fusionner dans le Nord-Pas-de-Calais et en PACA avec les Républicains", s’étonne encore Benoît Hamon. Qui poursuit :
"On dit à Pierre de Saintignon "c’est fini, prépare la fusion avec Monsieur Bertrand". On dit à Christophe Castaner en PACA "c’est fini prépare la fusion avec Monsieur Estrosi", dont les paroles font souvent penser à ce que peut dire Madame Le Pen plutôt qu’à des paroles qui soient très ouvertes et progressistes.
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C’est donc une fin de non-recevoir que lance Benoît Hamon à cette idée lancée anonymement par un membre du gouvernement ce lundi. "Nous avons pris notre responsabilité depuis des années", rappelle-t-il, en pointant les multiples désistements socialistes en faveur de candidats de la droite traditionnelle. Mais proposer de "fusionner", cela va trop loin pour lui et cela "incarnerait l’UMPS qui est le sel du discours du FN". "Je pense que c’est une erreur fondamentale", conclut-il.
Du côté de la droite, cette proposition presque farfelue ne déclenche pas non plus des passions folles. "Non à la fusion", a répliqué le président du Sénat, Gérard Larcher, qui préfère un front républicain classique. Ainsi annonce-t-il :
"Il y aura des retraits de listes au deuxième tour pour faire barrage au FN.
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[BONUS TRACK] Quelle classe, cette Claire Chazal
Dimanche soir, Claire Chazal a présenté son tout dernier JT sur TF1, avec "tristesse" . Interrogé sur cette der’, Benoît Hamon a rendu hommage à "la classe" et à "la tenue" de la présentatrice phare de TF1 :
"Je trouve qu’elle a de la classe et de la tenue. Dans un monde médiatique où on a parfois l’impression d’en manquer. Je ne regardais pas beaucoup les JT de 20h. C’est une journaliste que j’apprécie avec beaucoup de classe. Ses adieux étaient pleins de classe.
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