Jean-Christophe Cambadélis dit niet au front républicain aux régionales avec Christian Estrosi et Xavier Bertrand

Publié à 06h53, le 14 septembre 2015 , Modifié à 08h52, le 14 septembre 2015

Jean-Christophe Cambadélis dit niet au front républicain aux régionales avec Christian Estrosi et Xavier Bertrand
© AFP

D’élections en élections, le front républicain, ce désistement pour le candidat le mieux placé pour faire barrage à l’extrême droite, s’effiloche. Début juillet, déjà, Manuel Valls avait prévenu et s’était dit "sceptique" sur le front républicain pour le second tour des régionales de décembre.

Ce lundi 14 septembre, Jean-Christophe Cambadélis l’enterre. Du moins, en partie. Selon lui, la droite dite républicaine, représentée par Les Républicains de Nicolas Sarkozy, tend à se rapprocher de plus en plus du Front national. Dans une interview à Libération , le Premier secrétaire du Parti socialiste estime que "la peur du 'grand remplacement' unifie les droites".

Une proximité qui influence les réflexes électoraux pour les prochaines régionales. Et notamment l’idée d’un front républicain entre les deux tours pour barrer la route au parti de Marine Le Pen. "Au soir du premier tour, le total des voix de gauche sera supérieur au score de Les Républicains. La responsabilité de la gauche ne sera pas de se retirer mais d’être capable de s’unifier", affirme "Camba", qui se montre étonnamment confiant au regard des dernières prévisions et divisions.

Et de prévenir tant ses adversaires que les électeurs de gauche qu’un front républicain ne sera pas envisageable dans certaines régions, notamment celles où Marine Le Pen et Marion Maréchal-Le Pen ont une chance. Il dit :

"

De toute façon, les déclarations extrémistes de Christian Estrosi et de Xavier Bertrand sur les réfugiés empêchent désormais le front républicain

"

C’est dit. Dans les régions Nord-Pas-de-Calais et PACA, les listes menées par le PS ne se désisteront pas pour le candidat républicain le mieux placé entre les deux tours s’ils sont derrière LR et le FN. Une décision du patron de la rue de Solférino qui ne choquera pas dans ses rangs. Depuis 2013, des socialistes s’interrogent en effet sur l’automaticité du front républicain face au FN. Le député de Paris vient d’y apporter une réponse.

Selon France Info , un ministre va dans le même sens que Jean-Christophe Cambadélis contre un front républicain dans les régions de Christian Estrosi et Xavier Bertrand. Deux régions que peut potentiellement remporter le FN. Mais ce ministre, anonyme, propose des alliances PS / Les Républicains, avec fusion des listes, entre les deux tours du scrutin régional. Une stratégie qui a très peu de chances de voir le jour.

[BONUS TRACK] Personne ne quitte le navire

Quatre députés ont lancé, la semaine dernière, un appel à la création d'un nouveau groupe parlementaire "rouge-rose-vert" réunissant les députés opposés à l'austérité et à la politique économique du gouvernement. Les députés PS sont prévenus. S'ils rejoignent ce groupe, encore fictif, ils risquent tout simplement de s'exclure du PS. Jean-Christophe Cambélis le dit sans détour à Libération :

 

"

Ils quitteront le Parti socialiste. Mais je ne pense pas qu’il y en aura.

"

 

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