Confessions très maitrisées de Benoît Hamon, dans Libération du mardi 16 octobre. La position du ministre de l'économie sociale et solidaire se complique au sein du PS : comment avoir de l'influence, incarner l'aile gauche du Parti socialiste, et jouer la solidarité gouvernementale en tant que ministre ?
Si à Solférino certains lui prêtent l'intention de devenir premier secrétaire, lui préfère déminer : "je ne fais pas de plan sur la comète".
Mais le ministre souligne tout de même qu"'il faut savoir patienter pour mesurer son poids et son influence".
Au mois de mai, Benoît Hamon affichait une prudence similaire. Alors que certains l'envisageaient aussi en route vers Solférino, il explique : "il faut prendre les étapes les unes après les autres, je veux être député des Yvelines pour commencer."
Aujourd'hui ministre, l'élu de Trappes se défend de tout double jeu :
Quand je vais à la baston, j'assume et j'y vais.
Et s'il s'était lancé dans la course à la direction du Parti socialiste, "ça aurait été jusqu'au bout", lance-t-il :
J'aurais été candidat au poste de premier secrétaire et ça aurait eu un autre relief.
Mais pas question pour lui "d'apparaître comme une nuance du mélenchonisme", "pour un congrès de transition". C'est "sans regrets" qu'il s'est rangé. "Il n'était pas possible de contester la ligne politique de François Hollande quatre mois seulement après son élection. C'était incohérent et déloyal vis-à-vis des électeurs", précise-t-il.