Le soutien du Front national, quelle bonne pub. C'est ainsi que raisonne Bernard Marionnaud dans Le Parisien de ce 2 décembre. A 77 ans, le fondateur de l'enseigne de parfumerie du même nom est candidat à Clamart en 2014 avec le soutien du FN.
Fin octobre, à l'annonce de cette candidature soutenue par le Rassemblement bleu marine, la marque, qui appartient à un groupe chinois depuis 2005 et que Bernard Marionnaud ne dirige plus depuis 1996, se désolidarise immédiatement, précisant que ses prises de positions publiques "n'engagent que lui".
Concrètement, le parfumeur se présente à la tête d'une liste divers droite avec bénédiction du Front national, avec qui il fera campagne commune. Il précise cependant ne pas être encarté et n'avoir actuellement qu'une seule étiquette, celle du CNIP, le Centre national des indépendants et des paysans, dont le président est Gilles Bourdouleix, qui a quitté cet été l'UDI après ses propos sur les gens du voyage.
S'il précise son encartement, être assimilé au FN ne le dérange pas, bien au contraire :
On dit que j'ai pris ma carte au Front national mais c'est faux. En même temps, ça ne me gêne pas qu'on le dise. Au moins, ça fait parler de ma campagne électorale.
Et d'expliquer au Parisien qu'il apprécie le Front national version Marine Le Pen :
Je n'étais pas d'accord avec Jean-Marie Le Pen, mais sa fille a vraiment fait évoluer le parti. Elle défend les valeurs de la France.
Conseiller municipal et ancien adjoint au maire, Bernard Marionnaud a souvent changé de poulain. En 2008, il s'était allié à un candidat UMP. En 2001, candidat également, c'est un centriste qu'il avait rallié au second tour après avoir obtenu 19.03% des voix au premier.