Prix des carburants : des mesures mais pas tout de suite

Publié à 13h58, le 09 août 2012 , Modifié à 14h21, le 09 août 2012

Prix des carburants : des mesures mais pas tout de suite
(Maxppp)

Agir, oui, mais pas tout de suite. C’est en substance le message de Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie, sur le blocage des prix des carburants, qui recommencent à grimper. Dans Nice Matin, il y annonce la création d'une mission d'analyse à ce sujet. 

Le blocage des prix des carburants pendant trois mois était une promesse du candidat Hollande, balayée début mai par le ministre du Travail, chargé du programme de François Hollande. Il expliquait que "ce n'était pas le moment de bloquer les prix" qui diminuaient alors.

  1. "J’ai demandé une mission d’analyse et d’inspection"

    C’était un engagement de campagne de François Hollande : bloquer les prix de l’essence pendant trois mois, pour limiter l'impact sur le pouvoir d'achat.

    Après une baisse des prix des carburants amorcée juste après l'élection de François Hollande, le prix du gazoil, carburant préféré des Français, a retrouvé en août, son niveau de début mai. 

    1,4060 € le litre le 3 août, contre 1,4023 le 11 mai, selon la Direction générale de l'énergie et du climat

    Cette hausse amorce-t-elle le possible retour de la promesse du candidat Hollande.

    Interrogé à ce sujet par Nice Matin, le ministre de l'Economie se montre prudent et répète être :

    [...] attentifà l'évolution [du prix des carburants].

    Et annonce la création d'une "mission"à ce sujet : 

    J’ai demandé à l’IGF [l'Inspection générale des finances, ndlr] et au Conseil général des mines de conduire à très court terme une mission d’analyse et d’inspection sur la formation et la transparence des prix de la filière pétrolière.

    Dans un article de Libération, publié le 9 août, le ministre précise les deux modes d'action envisagés :

    Nous devons en savoir plus pour agir de façon éclairée.

    Si le mouvement s'avère structurel et durable, nous agirons en bloquant les prix ou par une réforme fiscale appropriée.

    Une remise à plat de la fiscalité déjà évoquée quelques jours après l'élection de François Hollande.

    Le 9 mai, alors que les prix entamaient une baisse, le ministre du Travail Michel Sapin, chargé du programme de François Hollande, expliquait sur Radio Classique qu'il n'était pas question de les bloquer :

    Ce n'est peut-être pas le moment de bloquer quand ça baisse.

    Il faut bloquer quand ça monte.

    Depuis, Bercy a repris la main sur la communication du dossier.

    D'après les informations de Libération, "quoi qu'il en soit, le passage à l'acte attendra septembre".

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