Traité européen : le gouvernement ne prend pas au sérieux les menaces de Placé

Publié à 11h02, le 09 août 2012 , Modifié à 11h28, le 09 août 2012

Traité européen : le gouvernement ne prend pas au sérieux les menaces de Placé
Jean-Vincent Placé lors de la cérémonie d'investiture de François Hollande en mai 2012 (Maxppp)

Parmi les opposants au traité européen, et particulièrement à la règle d'or, il y a Jean-Vincent Placé. Le président du groupe écologiste au Sénat l'affirmait le 2 août :"A l'heure où je parle, je voterai non au traité européen".

Une menace que n'a pas l'air de prendre le gouvernement très au sérieux. Dans son édition du 9 août, le Nouvel Observateur rapporte la réaction d'un de ses membres, de manière anonyme : "Notez qu'il a précisé "à l'heure où je parle"... Attendons donc l'heure suivante. On connaît notre Placé !"

Les écologistes ne sont en tout cas pas les seuls à exprimer leur désaccord envers le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l'Union économique et monétaire (TSCG). A l'aile gauche du PS, Marie-Noëlle Lienemann fait régulièrement entendre sa voix. Ce 9 août sur France Info, elle met en garde :

"Je ne veux pas nuire au succès de François Hollande mais mon intime conviction c’est qu’on refait des erreurs comises dans le passé. Je suis persuadée que la défaite de Lionel Jospin est due en partie  à l’acceptation du traité d’Amsterdam. Nous serons bridés dans notre croissance si nous votons ça."

Ces critiques s'accentuent alors que le Conseil constitutionnel doit décider ce 9 août si le TSCG peut être déposé pour ratification devant le Parlement à la rentrée, sans passer par une révision de la Constitution. Une telle révision serait difficile à obtenir pour le gouvernement qui ne dispose pas de la majorité des trois cinquièmes nécessaire.

> Pour mieux comprendre les enjeux constitutionnels autour du Traité et de la règle d'or, lire cet article de La Croix.

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