Pierre Moscovici soutient son directeur du Trésor et tient tête à Matignon, comme l'explique ce samedi 23 novembre un article des Échos.
Comme l'écrivait le Lab mercredi, les deux plus importantes directions du ministère de l'Economie vont prochainement être changées. Le gouvernement a orchestré des fuites dans Le Canard Enchaîné et Le Monde pour annoncer les départs imminents du directeur du Trésor, Ramon Fernandez, remplacé par François Villeroy de Galhau, et celui du patron du budget, prévu de longue date, Julien Dubertret, dont Denis Morin devrait prendre la place.
Mais, comme le relate Les Échos, vendredi, à Bruxelles, le ministre de l'Économie et des Finances a rappelé aussi diplomatiquement que clairement à son Premier ministre que cette décision lui appartenait :
Si changement il y a, la nomination du directeur du Trésor doit se faire dans l’enceinte adéquate, le Conseil des ministres, et sous la responsabilité du ministre compétent.
Outre le cas de son directeur du Trésor, Pierre Moscovici a du mal à digérer d'avoir été alerté au dernier moment de "la remise à plat fiscale" annoncée par Jean-Marc Ayrault avec l'accord du chef de l'État en déplacement en Israël.
Le ministre de l'Économie plaide donc devant la journaliste des Echos pour une "amélioration dans la continuité". "Le ministère des finances est un acteur essentiel de la réforme et de la remise à plat du système fiscal" assure-t-il, en ajoutant que "Bercy est un moteur dans le débat et non pas une force de résistance".