BREAKING NEWS – Il a bien et judicieusement choisi son moment. Au moment où Nicolas Sarkozy débriefe, au JT de 20 heures de TF1, le Conseil national des Républicains qui s’est tenu ce week-end, Jean-François Copé brouille le message de son président de parti, sur le JT concurrent, celui de France 2. Une bataille des 20 heures entre deux futurs potentiels rivaux.
Débarrassé de la perspective d’une mise en examen dans l’affaire Bygmalion, Jean-François "le bienveillant" Copé a donc annoncé ce dimanche 14 février sur France 2 sa candidature, qui se dessinait de plus en plus depuis son retour dans l’arène non pas politique mais médiatique, à la primaire de la droite et du centre. Il s'ajoute à la très longue liste des candidats probables ou déclarés à l'investiture de l'opposition pour 2017. Et de lancer un sobre, tout en faisant une petite pub pour son livre :
"Je serai candidat à cette élection.
"
Et d'expliquer, voulant non pas une droite "décomplexée" mais une France "décomplexée", qu'il aurait été "hypocrite" de sa part d'attendre plus longtemps avant de sortir du bois. Une pique balancée à l'encontre de ceux dont la candidature est quasiment assurée mais pas encore officialisée. N'est-ce pas Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet ou plus particulièrement Nicolas Sarkozy ?
Après l’épisode houleux de l’élection pour la présidence de l’UMP face à François Fillon et l’apparition de son nom dans la tumultueuse affaire Bygmalion, Jean-François Copé s’était retiré de la vie politique médiatique, restant néanmoins député et maire de Meaux. Sa traversée du désert à lui. Ce n’est qu’en ce début d’année 2016 qu’il a fait un retour tonitruant sur les plateaux radios et télés pour faire la promo de son livre, Le Sursaut français. Une campagne qui ne cachait pas ses ambitions présidentielles, lui-même consentant début février qu'il ferait connaître sa décision "d'ici quelques semaines" .
Elles sont désormais étalées au grand jour par celui qui n’a jamais laissé se taire ses amis politiques prônant sa candidature élyséenne. Au Figaro ce dimanche, son entourage précisait que "les juges n’ont retenu aucune charge contre lui dans l’affaire Bygmalion" et que par conséquent il était "libéré de cette épée de Damoclès". "Et il a une vision de la France à défendre", ajoutaient ses proches. Maintenant qu’il ne doit plus se défendre lui-même devant un juge.
Reste encore l'étape des parrainages. Mais en tant qu'ancien président du parti, Jean-François Copé a soigné ses réseaux durant son sevrage médiatique. Et obtenir les prérequis ne devrait pas représenter un obstacle insurmontable pour lui.
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