"Ca commence à faire beaucoup", écrit, dès dimanche soir, le député PS Jean-Christophe Cambadélis sur son site internet après les résultats de l’élection cantonale à Brignoles. Une élection qui a vu l’abstention s’exacerber et la gauche éliminée, dès le premier tour.
Sur la ligne du Front républicain, et appelant à voter pour l’UMP – comme Arnaud Montebourg ou Patrick Mennucci -, les socialistes sont pourtant en "overdose" de mauvaises nouvelles et de mauvais résultats aux élections partielles, comme dans l’Oise ou encore à Villeneuve-sur-Lot.
"Nous n’en sommes plus aux avertissements", renchérit le député Razzy Hammadi, sur Twitter, qui en profite pour demander un virage à gauche de la majorité présidentielle :
Brignoles. Nous n'en sommes plus aux avertissements, le coup de semonce exige de nous lucidité, et rappel aux fondamentaux de la gauche — Razzy Hammadi (@RHammadi) October 6, 2013
Dans son communiqué officiel, le PS reconnait "un sévère avertissement", adressé pas seulement à lui mais "pour tous les partis de gauche".
Et d’avancer l’excuse de l’abstention, tout en appelant, élément de langage récurrent dans cette situation, à "faire barrage au FN" ou "à voter UMP" - une nuance rhétorique qui a déjà fait débat au sein du parti de la rue de Solférino :
Le FN est fort de l'abstention en général, et en particulier à gauche. S'il progresse en pourcentage, il obtient moins de voix qu'à la présidentielle ou aux législatives.