Bruno Gollnisch se dit victime d'un point Godwin

Publié à 19h47, le 09 août 2013 , Modifié à 20h07, le 09 août 2013

Bruno Gollnisch se dit victime d'un point Godwin
(Capture)

CULTURE WEB - Dans une nouvelle vidéo publiée sur son site, Bruno Gollnisch revient sur ses propos sur le député PS Eduardo Rihan-Cypel. Le 3 août, le député européen s'en prenait au porte-parole du PS, "un Français de relativement fraîche date" qui lui fait "penser à ces gens que vous invitez chez vous et qui, une fois qu'ils y ont pris pied, veulent y faire venir un petit peu tout le monde".

En retour, il a déclenché l'indignation de la majorité de la classe politique. Lui se dit victime d'une stigmatisant et d'avoir été frappé par ... un point Godwin. Elément de la culture internet qu'il définit de la manière suivante : 

Il y a comme ça, ce qu'on appelle, ça été mesuré par un sociologue, Godwin, le point Godwin. Il s'est aperçu que lorsqu'il y avait une polémique sur internet entre plusieurs personnes, au bout du onzième ou douxième échange, il y en a un qui traite l'autre d'Hitler. 

Définition quelque peu approximative du point Godwin, dont le théoricien, Mike Godwin, était non pas un sociologue mais un avocat et écrivain américain. La loi de Godwin explique que"plus une discussion sur internet se prolonge, plus la probabilité de voir un intervenant comparer un autre (ou un des arguments échangés) à Hilter ou à des méthodes nazies s’approche de 1.

Et selon Bruno Gollnisch, c'est Frédéric Haziza, journaliste à la Chaîne parlementaire, visé par une pétition lancée par l'extrême droite de Serge Ayoub, qui a été à l'origine de ce point Godwin. 

"Concernant monsieur Haziza le point Godwin a été atteint tout de suite", lâche-t-il, en référence au commentaire du journaliste suite aux attaques de Bruno Gollnisch sur Eduardo Rihan-Cypel. Frédéric Haziza parlait alors de la "peste brune". 

L'eurodéputé vise particulièrement les journalistes dans ce nouvel entretien vidéo. En plus de Frédéric Haziza, Claude Askolovitch et Joseph Macé-Scaron sont également pris à parti. 

Sur le fond de ses mots à l'égard du député socialiste, le responsable d'extrême droite estime que "ce n'était pas une provocation" :

C'était une réponse que je trouve remarquablement modérée, aux provocations et insultes continuelles de ce jeune député socialiste.

(...)

Ce garçon est immigrationniste à tout va, diabolise les Français qui ne participent pas de ses convictions … j'ai voulu lui rabattre son caquet.

"Je fais partie des parias que stigmatisent monsieur Rihan-Cypel", tranche-t-il, l'air satisfait de pouvoir se prévaloir de ce statut. 

Du rab sur le Lab

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