Bruno Le Maire dénonce à mots couverts l'attitude versatile de Nicolas Sarkozy sur le mariage gay

Publié à 13h11, le 19 juillet 2015 , Modifié à 01h16, le 20 juillet 2015

Bruno Le Maire dénonce à mots couverts l'attitude versatile de Nicolas Sarkozy sur le mariage gay
© REMY DE LA MAUVINIERE / POOL / AFP

NO GIROUETTE - Bruno Le Maire a au moins un point commun avec Alain Juppé : il lui arrive de se faire huer alors que Nicolas Sarkozy se trouve dans la même salle . Mais comme l'ancien Premier ministre, Bruno Le Maire tient à rester droit dans ses bottes. Pas comme d'autres qui font évoluer leur discours en fonction de leur auditoire.

Dans un long article que lui consacre le JDD ce dimanche 19 juillet, le député LR de l'Eure se souvient de ce fameux meeting devant Sens Commun en novembre dernier. Là, avec Hervé Mariton et Nicolas Sarkozy, ses deux concurrents pour la présidence de l'UMP, Bruno Le Maire s'est fait copieusement siffler. Sa faute ? S'être abstenu lors du vote sur le mariage pour tous.

Aujourd'hui, il considère que ces expressions d'humeur ne sont pas très importantes. D'ailleurs, i n'a pas fait bouger son discours d'un iota. Dans le JDD, il dit :

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Je reste impitoyable avec ceux qui renoncent à leurs idées pour plaire à la foule et faire taire quelques sifflets. Je suis reconnaissant aux gens qui m’ont hué car cela m’a permis d’éprouver mes convictions et de vivre ces moments forts où l’on coïncide avec soi-même.

 

"

Alors au cas où l'attaque ne serait pas assez claire, on vous fait le sous-titre : Bruno Le Maire vise clairement Nicolas Sarkozy.

Le 15 novembre, devant Sens Commun, alors qu'il commençait à se faire siffler par l'assistance, l'ancien chef de l'État a promis qu'il abrogerait la loi s'il revenait au pouvoir. "Si vous préférez qu'on dise abroger la loi Taubira pour en faire une autre... En français, ça veut dire la même chose... Ça aboutit au même résultat. Mais enfin, si ça vous fait plaisir, franchement, ça coûte pas très cher", avait-il expliqué.



Bruno Le Maire, lui, est ravi de s'être fait huer par la foule. Dans le JDD, il raconte :

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Lors de ce meeting, j’ai ressenti de la fierté quand j’ai été hué pour mes convictions : oui, je crois au mariage homosexuel; oui, je crois que l’amour homosexuel vaut l’amour hétérosexuel.

 

"

De la fierté d'avoir pu défendre ses idées, même si l'auditoire n'était franchement pas d'accord ? C'est fou, on dirait du Juppé. 

 

 

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