En octobre dernier, Bruno Le Roux voulait réorganiser la vie du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. Parmi ses mesures : ne plus autoriser l'accès aux réunions de groupe du mardi aux collaborateurs des députés, soupçonnés de faire fuiter certaines informations.
Deux mois plus tard, le président du groupe SRC du Palais-Bourbon fait marche arrière, selon le Nouvel Observateur.
D'après l'hebdomadaire, le patron des députés PS a fait savoir dans un courrier daté du 12 décembre que les assistants parlementaires pourraient, "dès la reprise de janvier", assister aux réunions du mardi matin.
Mais à certaines conditions, précise le Nouvel Obs :
Depuis une mezzanine... où le nombre de places disponibles est toutefois bien inférieure à leur nombre.
Le 22 octobre, lors d'une de ces réunions de groupe, Bruno Le Roux annonçait ces mesures. Suscitant à cette occasion la rebellion d'une partie des assistants parlementaires. "Il s’agit "d’éviter les bruits de fond", avait justifié Thierry Mandon, porte-parole du groupe.
"On va revenir à quelque chose de très simple : les députés vont se réunir, entre eux, et ensuite, ils feront partager ce qui a été pris comme décision, à leurs collaborateurs", expliquait par la suite Bruno Le Roux.
A l'Obs, les représentants des assistants parlementaires saluent un "premier pas". Désormais, ils demandent la mise en place d’un "comité de liaison" avec le groupe et un état des lieux des "conditions de travail des collaborateurs parlementaires".
[Edit 7 janvier] A la veille de la rentrée parlementaire, et de ses voeux à la presse, Bruno Le Roux a renvoyé une lettre aux députés socialistes pour leur confirmer que leurs assistants pourraient revenir aux réunions de groupe du mardi, "depuis la mezzanine de la salle Victor Hugo".
Et, ajoute-t-il, "il convient de rappeler que chaque collaborateur doit être assis et veiller à adopter une attitude neutre et discrète."
Ivan Valerio et Sébastien Tronche