Face aux indisciplines et aux divisions des socialistes à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux a essayé ce mardi 22 octobre de remettre certaines choses en place. Objectif recherché par le président du groupe socialiste ? Obtenir plus de discipline, plus de solidarité et plus de soutien au gouvernement.
Pour y parvenir, Bruno Le Roux va procéder à des ajustement dans "la vie collective au sein du groupe socialiste", a-t-il annoncé, de source parlementaire, ce mardi 22 octobre lors de la réunion du groupe PS.
Première décision : davantage de votes vont être organisés au sein des réunions de groupe du mardi. Et le mercredi, les réunions des députés PS seront consacrées à une grande thématique, à l'image du rendez-vous sollicité par Bruno Le Roux sur la politique migratoire . Une manière de répondre à une demande pressante de certains parlementaires qui ont réclamé plus de débat interne. Avec l'idée derrière cette réorganisation d'instaurer davantage de discipline dans les votes des députés.
D'autre part, agacé par les fuites dans la presse, Bruno Le Roux a décidé de ne plus convier les collaborateurs des députés aux réunions de groupe. Un choix qui a immédiatement fait réagir l'un d'entre eux sur Twitter, perplexe vis-à-vis de la mesure :
S'ils pensent régler le moindre problème en interdisant aux assistants parlementaires de venir aux réunions du groupe... #DirectAN#LOL — AmineK (@Amk84000) October 22, 2013
Bruno Le Roux a promis de transmettre vendredi 25 octobre un document à chaque parlementaire, sur la vie collective du groupe et les processus de décision au sein de celui-ci. Parmi les éléments qui figureront dans ce texte, le président du groupe souhaite renforcer le rôle des commissions et des responsables socialistes à l'intérieur de ces commission. Par ailleurs, le bureau du groupe PS devrait se réunir une fois par mois, plus longuement, pour faire le point sur l'activité du groupe.
Plus généralement, le député de Seine-Saint-Denis demande, selon un parlementaire présent, davantage de solidarité à ses camarades, qui évoquent régulièrement une certaine exaspération et le sentiment d'être bridés. "Cela ne peut plus durer", a-t-il affirmé concernant notamment le vote de la réforme des retraites de la semaine passée où 17 élus socialistes avaient manqué à l'appel .
"On ne peut pas attendre l'accident, il faut que chacun pèse son expression.
"
Un rappel à l'ordre d'autant plus important à quelques heures du vote sur le budget, véritable marqueur pour la majorité. Sous les applaudissements d'une partie de la salle, Bruno Le Roux a jugé qu'il n'était pas nécessaire de multiplier les "journées parlementaires qui ne servent à rien". Il propose de les remplacer par trois rendez-vous annuels de politique générale.
Sébastien Tronche, avec Ivan Valerio.