Budget : Jean-Luc Mélenchon moque les "frondeurs soumis" qui ne se sont pas opposés au gouvernement

Publié à 18h23, le 20 octobre 2015 , Modifié à 18h27, le 20 octobre 2015

Budget : Jean-Luc Mélenchon moque les "frondeurs soumis" qui ne se sont pas opposés au gouvernement
© THOMAS SAMSON / AFP

SWEET SIXTEEN - 16 : c'est le nombre de députés socialistes frondeurs qui se sont abstenus sur le volet recettes du budget, adopté mardi 21 octobre à l'Assemblée nationale. L'an dernier à la même occasion, ils étaient 39. La fronde s'amenuise donc à vue de nez. Ce que Jean-Luc Mélenchon ne manque pas de noter. 

Quelques minutes après l'annonce du résultat du vote, l'ancien candidat à la présidentielle a ainsi jugé que ces députés PS contestataires étaient "soumis" au parti et au gouvernement, faisant mine de s'interroger sur les raisons de ce retour dans le rang. "Tout va mieux depuis" le vote du dernier bufget, demande ainsi avec force ironie le leader du Front de Gauche.

Une manière de rappeler où se situe la vraie gauche, selon lui. 

Outre ces 18 abstentionnistes (parmi lesquels Christian Paul ou Aurélie Filippetti), un député PS a voté "contre" ce budget, comme il l'avait annoncé : Pouria Amirshahi, selon qui les orientations du gouvernement sont "en contradiction avec les orientations prônées par le PS". Un geste politique fort, alors que le vote du budget est considéré comme le véritable marqueur de l'appartenance ou non à la majorité. "Je verrai avec le premier secrétaire du PS pour d'éventuelles sanctions", a d'ailleurs réagi le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux. 

Difficile de savoir s'il y a un lien, mais ce dernier avait récemment menacé les frondeurs d'agir pour les priver de leurs circonscriptions en 2017 s'ils ne votaient pas le budget... 

Au total, on recense 277 voix pour et 247 contre. La plupart des socialistes, la quasi totalité des radicaux de gauche et une moitié des 18 écologistes ont approuvé la première partie du budget de l'État, alors que la droite et le Front de gauche ont voté contre. Par rapport au même vote en 2014, le nombre d'abstentions a diminué de 56 à 32. Les anciens ministres Benoît Hamon et Delphine Batho, qui s'étaient abstenus lors du vote du premier volet du budget 2015, n'ont pas pris part au vote. L'ensemble des 199 députés Les Républicains ont voté contre, comme 26 des 30 UDI.

La mesure phare du projet est la nouvelle baisse d'impôt sur le revenu de deux milliards d'euros en faveur de 8 millions de foyers fiscaux. L'Assemblée a acté, au grand plaisir des écologistes, une hausse d'un centime par litre de la taxation du gazole et une baisse d'autant pour l'essence dès 2016. Sous la poussée d'une partie de la gauche dans le sillage des ONG, le gouvernement a laissé passer un élargissement de la taxe sur les transactions financières, après fin 2016, et une hausse des moyens pour l'aide au développement comparé au projet de loi initial. Mais un autre volet, la réduction de 3,5 milliards d'euros par rapport à 2015 de la dotation globale de fonctionnement (DGF) des collectivités, a fait grincer des dents à droite comme à gauche.

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