CA M'VENERE - La coupe est pleine, le vase déborde parce que, franchement, trop c’est trop. Jean-Christophe Cambadélis en a RAS-LA-CASQUETTE. C’est le message qu’a voulu faire passer ce mercredi 6 janvier Jean-Christophe Cambadélis à propos du débat qui fait la une de l’actualité politique depuis maintenant plusieurs semaines, celui sur l’extension de la déchéance de nationalité.
Alors qu’il a mis du temps à sortir de son silence assourdissant, le patron du PS a finalement tenté une synthèse à la Hollande pour concilier toutes les positions, divergentes, au sein de la majorité gouvernementale. Invité d’Europe 1 ce mercredi, le député de Paris ne semble plus vouloir entendre parler de ce sujet ô combien polémique (surtout à gauche).
"Le feuilleton doit cesser", commence-t-il par dire, pas encore irrité, avant de donner sa "solution", un peu acrobatique, pour se "débarrasser de cette question". Il dit, soutenant l’idée de déchoir les terroristes de leur nationalité française tout en s’opposant à la "déchéance pour tous" qui créerait des apatrides :
"Il faut maintenant prendre une décision. Faut-il l’union nationale contre le terrorisme ? Oui. Faut-il mettre dans la Constitution l’état d’urgence ? Oui. Faut-il dénier le droit d’être Français aux terroristes ? Oui. Faut-il qu’il y ait des discriminations entre les Français ? Non. Faut-il qu’il y ait des apatrides ? Non. Avec ces cinq items, on fait un texte de trois lignes et on se met d’accord au Parlement pour se débarrasser de cette question.
"
Et de conclure le sujet d’un ton plus ferme :
"Ça suffit. A un moment donné il faut que ça s’arrête. Le gouvernement a pris sa décision. On va arrêter le concours Lépine de tout ce qu’il faudrait faire ou ne pas faire.
"
Fermez le ban. Jusqu’au prochain rebondissement.
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